RDC : le dernier avertissement aux FDLR

Martin Kobler, le chef de la Mission de l’Onu en RDCongo (Monusco), a lancé jeudi, un dernier avertissement aux rebelles, notamment aux FDLR, un groupe de rebelles composé de Hutus ayant  fui le Rwanda en 1994 et qui continuent de semer la terreur dans l’est de la RDC et dont leur patron Sylvestre Mudacumura est recherché par la Cpi pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité en RDC.

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«J’adresse un message aux FDLR: saisissez cette dernière occasion » a lancé le chef de la Monusco selon qui « Tous les combattants, y compris les dirigeants, doivent désarmer immédiatement (..) et ceux qui sont inculpés doivent rendre des comptes ».

Au cas où ce groupe de rebelle ne s’exécuterait pas, M. Kobler  demande à la Mission et aux  forces gouvernementales congolaises de « mener des actions militaires conjointes contre les factions des FDLR qui ne veulent pas abandonner les armes et agissent contre ceux qui continuent de commettre des violations des droits de l’homme».

Depuis 2002, Selon M. Kobler, 11.000 combattants du FDLR ont été désarmés et « réintégrés dans la société rwandaise« . Mais il en reste environ 1.500 en RDC. Et sur les 1500 combattants restant, seulement 200 ont rendu leurs armes après le lancement d’un processus de reddition volontaire lancé par les FDLR eux-mêmes, qui n’a plus prospéré avec l’objection  de Kigali à un dialogue avec eux.

Pour le chef de la Monusco qui estime que la fin du processus est proche,  «La fin des FDLR marquera un tournant qui va changer fondamentalement la situation de sécurité dans l’est de la RDC et dans la région». La Mission a été détachée en Rdc depuis 1995. Il s’agit de l’une des plus importantes missions de paix de l’Onu dans le monde, avec plus de 25.600 employés, dont environ 21.200 soldats, observateurs militaires et policiers, et près de 4.000 civils.

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Récemment, le ministre des Affaires étrangères de la RDC Raymond Tshibanda a demandé une réduction de l’effectif de la Monusco, afin de pouvoir faire «des économies importantes dans l’intérêt du maintien de la paix sur d’autres théâtres ».  Une doléance, pour l’instant, rejetée par le chef de la Monusco  qui a rappelle qu’une « reconfiguration » de ses agents civils est  en cours, et prendra en compte du redéploiement de la Monusco vers l’est de la RDC.

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