USA : une menace plane sur certains outils de la politique américaine en Afrique

Le Congrès américain pourrait faire perdre à Obama certains outils  très importants dont l’Agoa et ExIm Bank qui favorisent la politique commerciale américaine  en Afrique.

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Ce premier sommet Etats-Unis / Afrique qui s’est déroulé du 4 au 6 août à Washington, est une occasion pour  Barack Obama qui a exprimé sa volonté, mardi 5 août, de «réchauffer» les relations économiques entre les Etats-Unis et le continent africain. Mais ce ne sera pas chose facile car  il est contraint à se battre pour préserver quelques-uns des plus anciens outils, conçus par ses prédécesseurs, pour favoriser les échanges avec l’Afrique. Entre autres outils, l’African growth and opportunity act (Agoa), qui faisait l’objet d’un forum au niveau ministériel, dans l’enceinte de la Banque mondiale, lundi 4 août, en marge du sommet. Cette loi votée sous Bill Clinton permet à la plupart des pays du continent d’exporter leurs produits sur le marché américain avec une exemption de droits de douane. Mais ce ne sera plus longtemps le cas puisque ce programme arrivera à expiration en 2015. Et il faudra bien le relancer.

Au congrès, les voix sont divisées

Malgré l’attachement de l’administration Obama à ces dispositions, elle n’a pas pu annoncer une décision ferme sur leur avenir durant le sommet. Et pour cause : la décision appartient au Congrès, lequel est divisé sur cette question. Certains de ses membres s’offusquent en effet que les entreprises américaines ne bénéficient pas des mêmes avantages, sur le continent africain, que certains autres blocs régionaux, tels l’Union européenne et la Chine. Autre chose reprochée auxdites dispositions, certaines entreprises non-africaines se servent du continent comme d’une plateforme pour exporter vers les États-Unis en bénéficiant des avantages qui lui sont réservés. C’est par exemple le cas d’entreprises chinoises et suédoises du textile, qui ont délocalisé une partie de leur production en Ethiopie. Sans oublier l’industrie automobile allemande, qui exporte vers les États-Unis à partir de ses usines sud-africaines.

Par ailleurs, ExIm bank,  qui est un établissement public d’import-export des États-Unis fondé en 1945 et qui propose des garanties et assurances aux acteurs économiques étrangers afin qu’ils puissent acheter des biens et services américains,  pourrait, également ne pas survivre. Car,  elle pourrait être dissoute dès septembre prochain si le Congrès ne prend pas la décision de la prolonger. Ce qui sera un coup très dur pour la politique économique étrangère d’Obama car ExIm Bank est essentielle pour les gros achats africains de produits américains. L’avionneur Boeing ou encore la multinationale General Electric, qui est un acteur majeur du plan «Power Africa» annoncé par Barack Obama l’année dernière, figurent parmi ses principaux bénéficiaires.

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