Bénin : Nago fait le procès du gouvernement Yayi

Les députés soufflent le chaud et le froid en ce qui concerne le transfert de ressources par le ministère des finances pour leur fonctionnement au parlement. En effet, jusqu’à la fin du mois de septembre en cours, le gouvernement n’a transféré que 48% de ressources à l’institution parlementaire alors que selon la procédure normale, c’est de façon trimestrielle que le ministère des finances envoie ces ressources au parlement pour son fonctionnement. 

Une situation qui a été dénoncée par la plupart des députés lundi dernier lors de l’examen et le vote du budget de l’Assemblée nationale pour l’exercice 2015. Ces députés ont été renforcés dans leur logique par le président Mathurin Nago en personne qui s’est longuement indigné contre cette lenteur du gouvernement alors que selon ses propos, malgré ce retard criard, le parlement a toujours fonctionné cahin-caha. « Ce n’est pas la première fois, c’est régulier, c’est récurrent et nous sommes obligés d’écrire plusieurs fois au gouvernement pour lui rappeler que selon les dispositions légales, au début de chaque trimestre, nous devons recevoir une dotation. Nous avons toujours observé beaucoup de retard, mais nous avons aussi des obligations. Je ne souhaiterais pas que la lenteur observée au niveau du déblocage des fonds au niveau du gouvernement entraine le blocage des travaux ai niveau du parlement. Nous sommes à 48% des crédits inscrits pour l’année 2014, ce n’est pas admissible » déplore t-il. Il a été soutenu dans cette logique par le premier questeur Djibril Débourou lors de la présentation du budget 2015 du parlement. « Ce n’est pas une faute d’avoir rappelé constamment au ministère le retard du décaissement et nous avons été obligés ces derniers de quitter l’informel et d’envoyer une correspondance en bonne et due forme en direction du ministère des finances. La dernière fois que nous avons échangé avec le ministre des finances, il nous a dit que c’est au trésor que les ordres de virement trainent » a-t-il martelé. En espérant que d’ici les jours à venir, cette situation va se rétablir au grand bonheur des députés.

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