(2 gendarmes et 5 policiers tués, plus d’un milliard de francs emportés) La sécurité est l’un des gros échecs de la gouvernance Yayi. Depuis 2006, le Bénin est devenu une terre de prédilection des malfrats de tout acabit. Que du sang a coulé. Sept forces de l’ordre ont perdu leurs vies dans ces braquages sans oublier des dizaines de Béninois anonymes froidement abattus. Plus d’un milliard de francs emportés. Panorama des braquages les plus médiatisés sous Yayi.
Depuis 2006, les braquages sont devenus plus fréquents au Bénin. Certes, le régime Yayi n’en détient pas l’exclusivité mais sous lui, l’insécurité a atteint son âge d’or. Braquage ici, braquage là, les Béninois semblent de plus en plus habitués à ce mot, ainsi qu’à ses effets. Depuis, il ne se passe plus de mois sans qu’il n’y ait un braquage. Ici, nous reviendrons sur les braquages les plus spectaculaires, les plus médiatisés sans oublier que beaucoup d’autres se sont déroulés dans l’anonymat.
06 décembre 2006 : à côté de Yayi
C’est le premier braquage sous Yayi. Ce jour, les malfrats ont attaqué une voiture de Sagam, une société convoyeuse de fonds. Ils ont réussi à s’enfuir après avoir emporté 174 millions. En dépit des échanges de tir entre eux et la garde républicaine, ils ont pu s’échapper en laissant un mort.
1er avril 2008 : sauve qui peut à Dantokpa
Ce jour, des braqueurs venus de l’Est avec des barques motorisées très rapides, ont tenté de braquer des banques Diamond Bank et Ecobank. Ils ont tiré sur les militaires en faction et ont abattu deux : Fiacre Hossou et Eric Yao. Mis en déroute, ils ont fini par prendre la fuite sans pouvoir prendre les sous de la Banque.
Vendredi 21 novembre 2008, bis repetita
Ce jour, les braqueurs reviennent en force. Cette fois-ci, ils ont des armes plus sophistiqués, des roquettes, raconte-t-on. Ils ont attaqué les mêmes banques et ont réussi à prendre des sous. Au cours de ces échanges de tir, il y a eu plus de 7 morts et des dizaines de millions emportés.
19 octobre 2011 : les recettes de l’Etat partis en fumée.
Ici, c’est à Abomey que les malfrats ont frappé. Ils ont braqué la recette perception et ont pris la fuite avec plus de 750 millions. Depuis, silence radio sur cette affaire.
21 août 2013 : le drame de Cadjêhoun
Ce jour, les braqueurs sur une moto ont violenté une dame à qui ils ont arraché un sac en main alors que la dame s’apprêtait à entrer dans l’agence de la banque sahelo saharienne. Mais les malfrats lui ont tiré dessus et lui ont brisé les jambes.
Fin juillet 2013 : Porto aussi !!
Les braqueurs, toujours à moto attaquent le Qg des cambistes à Adjarra Docodji , ramassent des millions et tuent un cambiste du nom de Raimi Tidjani
12 mai 2014 : Sergio Dènon sacrifié
Ce jour, les braqueurs ont choisi de ramasser les sous à la Clcam de Mènontin. Sergio Dènon policier en poste dans les parages décident de prendre la défense de la patrie. Mais sur les lieux, son secours a mis du temps pour venir. Il est abattu par les malfrats d’une balle dans la tête. Triste sort pour ce jeune.
Kpadonou Roland, une autre victime
Le 10 juin, il reçoit une balle dans la tête alors qu’il ne faisait que réguler la circulation. Ceux qui l’ont tué sont aussi des hors- la loi qui revenaient d’un autre braquage.
14 octobre, carnage à Jéricho
Ici, les malfrats ont frappé fort. 3 soldats ont été tués de sang froid. Il s’agit des Raids, un corps d’élite de la police. En moins de neuf ans, Yayi qui promettait la quiétude à ses citoyens bat un triste record en insécurité. Ces quelques braquages, en dehors de ceux, nombreux, qui ne sont pas médiatisés, devraient amener le gouvernement et son chef à se pencher sur l’insécurité qui devient un problème sérieux de gouvernance.