Dans l’après-midi de ce mardi, les hommes sans foi ni loi ont fait parler d’eux à Cotonou. Ils ont opéré au quartier Jéricho dans le centre-ville. Ce braquage avec beaucoup de bruits d’arme à feu a fait plusieurs morts dans le rang des policiers et une forte somme d’argent emportée.
Nouvelle journée noire à la Police Nationale. Ce mardi 14 octobre 2014, la Police Nationale, dans son combat pour la sécurité nationale, a en effet subi un nouveau revers. Trois de ses hommes appelés au secours par les populations de Jéricho à Cotonou sont tombés et un autre grièvement blessé par les balles de malfrats qui opéraient dans un magasin de vente de riz et d’huile situé non loin du Collège ‘’Bon Berger’’. Selon le recoupement des informations, les hors-la-loi étaient quatre et sont venus sur deux motos de marque « Bajaj ». A en croire des témoins, les malfrats avaient fini d’opérer et s’en allaient quand les éléments des forces de l’ordre et de sécurité ont fait irruption sur les lieux du braquage suite à l’appel au secours des habitants du quartier qui criaient au voleur, « holé ! holé ! ». Mais « dès que les policiers (qui étaient en patrouille selon des sources) sont arrivés, un des braqueurs a sorti un fusil d’un sachet noir et a commencé par tirer », renseigne un témoin qui précise que le tireur était en culotte. Les policiers ont-ils riposté ? Difficile de répondre. Les témoignages divergent. Selon des témoins « il y a eu échanges de tirs entre les policiers et les malfrats ». D’autres personnes qui disent avoir vécu la scène également soutiennent que non. « Dès que les policiers sont arrivés, le braqueur qui était dehors s’est mis à tirer sur eux (notamment leur véhicule de patrouille criblé de balles) », explique un habitant qui fera remarquer que les balles du malfrat ont atteint un premier policier, un deuxième, un troisième et un quatrième. Selon les témoignages, trois des policiers sont morts sur le champ et un autre grièvement blessé qui a été transporté au Cnhu-Hkm. Mais des sources policières, on apprend que seul un agent de police a succombé à ses blessures par balles.
La population pas épargnée
Intervenu en fin d’après-midi (vers 17 heures), ce nouveau braquage sanglant dans la capitale économique n’a pas fait des victimes que dans le rang des hommes en arme. Un civil a été également blessé. Ce dernier serait un conducteur de taxi-moto. Les témoignages font état de ce que le ‘’zémidjan’’, alors que les malfrats avaient ordonné aux présents de se mettre à plat ventre sur le sol, s’était levé pour filmer la scène quand il a reçu la balle à l’épaule. Outre le ‘’zémidjan’’ blessé immédiatement conduit d’urgence à l’hôpital, d’autres civils ont été victimes de ce braquage. Il s’agit des tenanciers du magasin de vente de riz et d’huile. Premières victimes, ces derniers ont perdu de l’argent. Une forte somme, selon de nombreux témoins. Ce braquage a également créé la psychose au sein de la population de Cotonou notamment du quartier Jéricho.