L’image est insolite mais très expressive. Les femmes burkinabés sont sorties lundi dans les rues, spatules en mains pour exiger du Président Blaise Compaoré la renonciation à son projet de modification de la constitution pour briguer un nouveau mandat.
Parmi ces femmes furieuses contre le président Compaoré, Juliette Congo, la 2ème vice présidente de la fédération du centre pour le Mouvement du peuple pour le progrès (Mpp). Si elles sont sorties avec des spatules en mains, a-t-elle expliqué, c’est pour envoyer un signal en guise d’avertissement à celui qui s’active à mettre en péril l’avenir du pays des hommes intègres.
Au président Compaore et ses pairs : Washington insiste « deux mandats et c’est fini ! »
Le Burkina Faso est en ébullition depuis l’adoption en conseil des ministres extraordinaires du projet de loi portant révision de la Constitution, notamment la modification de l’article37. Les organisations de la société civile et les partis politiques de l’opposition multiples les actions de protestation en vue du retrait de ce projet de loi déjà transmis à l’Assemblée nationale pour la tenue d’un référendum. Ce mardi, c’est la première journée de la désobéissance civile à laquelle l’opposition a appelé tous les citoyens Burkinabés opposés à ce projet de loi dont l’unique but est de satisfaire la boulimie du pouvoir qu’a le président Blaise Compaoré.