Dans les rues de Hong Kong depuis le 28 septembre dernier, les manifestants pro-démocratie ont jusqu’à ce lundi 06 octobre pour déguerpir. C’est ce qu’ont décidé les autorités locales avec à leur tête le chef de l’Exécutif, Leung Chun-Ying.
L’homme a ainsi lancé un ultimatum aux manifestants qui réclament plus de démocratie. En effet, Hong Kong est une ancienne colonie britannique rétrocédée à la Chine depuis 1997. La Chine a accepté d’y instaurer le suffrage universel lors de la prochaine consultation électorale prévue pour 2017. Il s’agira de l’élection du chef de l’Exécutif. Cependant Pékin n’entend pas tout lâcher.
Les autorités centrales chinoises veulent toujours avoir leur mot à dire dans le choix des dirigeants. Ainsi entendent-elles conserver le contrôle des candidatures même si les populations de Hong Kong auront le droit d’aller au suffrage direct. Ce stratagème de Pékin n’est pas du gout des pro-démocratie. Des dizaines de milliers de manifestants occupent donc le siège de l’Exécutif.
Ils exigent la démission de l’actuel chef de l’Exécutif, Leung Chun-Ying, qualifié de marionnette de Pékin et l’instauration d’un suffrage universel entier; sans que Pékin n’est un rôle direct à jouer dans le choix de leur dirigeant. Dans son ultimatum, Leung Chun-Ying dit vouloir rétablir l’ordre et la sécurité publics. Il veut tout mettre en œuvre pour que le siège du gouvernement reprenne du service, avec ses 3.000 employés.
Il rassure que la porte est toujours ouverte pour le dialogue. Sans toutefois évoquer un retrait total, Occupy Central, principal coalition des pro-démocratie, à commencer des réaménagements en ce qui concerne l’occupation des sites par les manifestants. Mais que se passera-t-il si demain, les manifestants, majoritairement des étudiants, restent toujours mobilisés dans la rue malgré l’ultimatum des autorités ? Une situation à suivre de très près.