Prévue pour s’ouvrir ce jour à Alger, la réunion inaugurale des pourparlers pour le retour de la paix au nord Mali, n’a pu se tenir. Le climat de méfiance qui règne au sein des différentes parties prenantes a fini par avoir raison de la réunion.
Après les récentes attaques terroristes contre les forces de la Minusma, les rapports entre les groupes armés et la mission onusienne se sont détériorés. Hervé Ladsous, le chef des missions de maintien de paix de l’Onu qui intervenait à ce propos sur Rfi, avait appelé ces groupes armés à s’investir davantage dans la guerre contre le terrorisme. Un appel du responsable onusien qui apparaît aux yeux des concernés comme une offense. Pour eux c’est une manière détournée de dire qu’ils sont impliqués dans les attaques contre la Minusma. Hervé Ladsous n’est pas le seul à irriter les groupes armés de Kidal. Le Gatia et d’autres groupes armés qui ont de bonnes relations avec le pouvoir, estiment eux aussi que les groupes armés de Kidal rechignent à s’engager dans une franche collaboration avec la Minusma et l’armée malienne. Cette ambiance de méfiance qui prévaut au milieu des participants aux échanges d’Alger a donc conduit à un report sine die alors que les Maliens vivant au pays comme ceux de la diaspora appellent de tous leurs vœux à un retour de la paix dans cette partie de leur pays que les djihadistes veulent prendre en bastion pour déstabiliser toute l’Afrique de l’Ouest.