L’artiste Kèmi au terme d’un concert le dimanche14 septembre dernier s’est plainte des promesses d’audience à elle faites par le chef de l’Etat qui n’ont jamais été honorées. Il n’y a pas que les politiciens qui reprochent au Président Boni Yayi, ses faux bons, ses promesses jamais honorées et les lapins qu’il aime bien leur poser. L’artiste bronzée Oluwa Kèmi se plaint aussi des rendez-vous manqués avec le chef de l’Etat.
Dimanche 14 septembre dernier, bien qu’ayant débauché une impressionnante quantité d’énergie durant son spectacle, elle en a trouvée pour extérioriser son chagrin. Elle n’en peut plus de supporter les rendez-vous manqués avec le chef de l’Etat. « Le président Boni Yayi m’a toujours promis de me recevoir. Mais jamais, je n’ai pu le voir » s’est plaint l’artiste, « beauté ronde» rapportée par un confrère sur son blogue. Et qui connaît bien les femmes, sait qu’en terme de calendrier elles n’oublient rien. Et bien Kèmi a bien en tête les circonstances dans lesquelles le chef de l’Etat lui a promis de la recevoir dans son somptueux palais devenir le lieu de toutes les rencontres possibles. Le premier rendez-vous, rappelle-t-elle, remonte au jour du géant concert donné pour la célébration du 3ème anniversaire du régime Yayi 2. C’était à l’occasion du concert du dimanche 06 avril 2014. Très impressionné de la «prestation» de la jeune femme artiste, le chef de l’Etat, le Président lui aurait promis une audience privée pour échanger autour de ses projets d’avenir mais notamment pour la distinguer. Ceci pour les nombreux prix qu’elle aurait reçu à l’extérieur au nom du Bénin. Ce premier rendez-vous, le Président n’a pu l’honorer. Question de calendrier peut-être, l’artiste concède. L’eau a coulé sur le pont. Et le chef de l’Etat, apparemment, a voulu se rattraper. Accueilli par Kèmi à son retour de la table ronde de Paris, le Président Boni Yayi a, rapporte le confrère sur son blogue, « donné des instructions fermes pour qu’elle soit reçue au Palais de la présidence de la république ». Echec et mat. C’est encore un autre gros lapin. Fatiguée d’avoir à tout le temps consommer les lapins du chef de l’Etat, l’artiste sur conseils de ses proches, a décidé de prendre les choses en main. « J’ai envoyé comme on me l’a demandé, plusieurs demandes d’audience au président de la République, mais cela n’a jamais eu de suite » a-t-elle confié. Et qu’est-ce qui peut bien empêcher cette rencontre à laquelle Oluwa Kèmi tient tant ? Elle-même a une petite idée de ça qu’elle sert à mon confrère : « Je ne dirai pas que le président de la République n’a pas la volonté de me recevoir. S’il a expressément instruit les gens pour que les dispositions soient prises afin que je le rencontre, c’est qu’il a déjà la volonté. Si cela n’a pas réussi, c’est sûrement parce que ceux qui doivent faire en sorte qu’il reçoive ma demande d’audience ne l’ont pas fait. J’ai donc l’impression que son entourage ne veut pas qu’il me reçoive ». Pour cela, ces culotés collaborateurs du chef de l’Etat risquent d’avoir fort à faire avec lui s’il apprend que l’artiste pour ses rendez-vous manqués, a dit que « c’est bien dommage ».
Questions à l’artiste
Certes, dit-on, une promesse est une dette, il n’en demeure pas moins que la plainte de l’artiste est une plainte déplacée. Le chef de l’Etat a un ministre de la culture à qui il revient de recevoir les artistes si besoin était. Le ministre Jean-Michel Abimbola serait-il devenu moins important pour recevoir l’artiste Kèmi qui, visiblement, tient à la rencontre privée avec le chef de l’Etat ? Quel est ce message si pressant qu’elle ne peut délivrer au ministre qui a son tour ferait un compte rendu au chef de l’Etat ? Si l’artiste se plaint d’être abusée, il faut noter la manifestation d’une naïveté à croire à des promesses qui se font souvent au gré d’impressions ou d’humeurs du temps. Aussi, cette plainte laissée dans les médias, ne donne pas d’elle une image agréable.