Victimes au premier plan de la guerre qui oppose les combattants de l’opposant Rieck Machar et l’armée fidèle au Président Salva Kiir, des femmes sud-soudanaises violées dans les camps de déplacés à Bentiou appellent à la cessation du conflit.
Elles se sont confiées à Madame Zeinab Bangura, responsable de L’Onu pour les questions de violence sexuelle, qui s’était rendue dans le pays où elle a constaté la douleur de ces femmes quotidiennement agressées par des soldats de l’armée régulière et des miliciens.
Bentiou, cette localité située dans la partie septentrionale du Soudan du Sud, selon Mme Bangura, est un enfer pour les femmes, un endroit à nul autre pareil sur le globe en matière d’agression sexuelle des femmes. Quand elles doivent aller chercher de l’eau, elles sont violées. Quand elles doivent aller chercher à manger, les femmes de Bentiou, selon Mme Bangura, subissent encore le viol. A l’en croire, tout se passe comme si le viol était érigé en norme dans le pays.
Prises en tenaille par les hommes de Rieck Machar et du Président Kiir, ces femmes ont demandé à la responsable de L’Onu pour les questions de violence sexuelle de plaider auprès de la communauté internationale afin d’amener les protagonistes à s’entendre pour mettre fin à cette guerre qui a commencé en décembre 2013.