Fernand Amoussou face aux opérateurs économiques : « Vous êtes le moteur de la croissance et de la création de l’emploi »

Le général Fernand Amoussou continue sa rencontre avec les diverses composantes du tissu social béninois. Le dimanche 16 novembre 2014 dans un hôtel de la place, il a rencontré  un important groupe d’opérateurs économiques. Venus nombreux, ces opérateurs ont fait part au général des difficultés qu’ils rencontrent pour développer leurs affaires.

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D’entrée de jeu, le général Fernand Amoussou leur a dit: « les opérateurs économiques sont un pilier essentiel pour relancer la croissance et créer de l’emploi. L’Etat doit s’appuyer sur les entreprises ».  Sa vision sur la relance de l’activité économique est très claire. Selon lui, pour vaincre la pauvreté et le chômage,  » la priorité doit être accordée aux petites et moyennes entreprises et au développement rural » a déclaré le général Amoussou. « L’Etat doit soutenir les entreprises pour qu’elles se développent et puissent créer de la richesse et de l’emploi pour les jeunes. Je ne connais pas de pays dont les gouvernements ne soutiennent pas les entreprises. Le monde a changé. Les États ne peuvent plus offrir de l’emploi aux nombreux jeunes qui sont dans la désespérance. Ceux qui promettent du travail à la pelle aux jeunes ne disent pas la vérité au peuple », a-t-il poursuivi. Le soutien de l’Etat aux entreprises commence par l’amélioration du climat des affaires. « Les hommes et femmes d’affaires, nationaux comme étrangers doivent sentir leurs affaires et leur intégrité physique en sécurité au Bénin. C’est la condition pour qu’ils investissent dans notre pays pour contribuer à créer la richesse et l’emploi » a-t-il martelé. Devant une assistance très attentive et enchantée, le général Fernand Amoussou a fait savoir que « l’amélioration du climat des affaires passe aussi par une administration efficace qui doit accompagner et faciliter les démarches aux entreprises, et non leur compliquer les choses ». Il pense d’ailleurs qu’il faudrait repenser les procédures administratives pour les rendre plus simple, plus efficace, plus transparente. « Certaines mentalités dans l’administration doivent évoluer pour que l’administration et les entrepreneurs deviennent véritablement des partenaires » a-t-il souligné.

Halte à l’impôt «politique »

 Puis, il a souhaité que « la justice dont l’indépendance ne doit en aucun et sous aucun prétexte être mise en cause, doit elle aussi être un élément important de l’amélioration de l’environnement des affaires au Bénin. Les décisions de justice doivent être crédibles, équitables et surtout respectées ». Puis il a abordé les questions de l’énergie électrique, de l’accès aux nouvelles technologies et des infrastructures dont le règlement conditionne les choix des investisseurs nationaux et étrangers et le développement des affaires. « Il nous faut une volonté politique forte et une capacité à mobiliser et surtout à rassurer les investisseurs nationaux et étrangers. Sans l’assurance qu’ils sont dans un pays sérieux dont les dirigeants ont un grand sens de responsabilité, ils n’investiront pas chez nous et nos enfants,  nos frères et sœurs continuerons d’être au chômage » explique le général Fernand Amoussou.

Puis le général Fernand Amoussou s’est déclaré préoccupé pour les opérateurs économiques qui n’arrivent pas à se faire payer par l’Etat. « La dette intérieure est préoccupante. Je me demande comment vous faites pour continuer d’exister. Le paiement des dettes de l’Etat envers les entreprises doit être une priorité afin de ne pas rompre les flux économiques. Dans ce secteur aussi, des réformes sont nécessaires ».

« La sécurité et l’environnement des affaires sont les deux piliers pour créer la confiance, relancer la croissance et la production et créer de l’emploi » a-t-il conclu.

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A la fin de la séance, alors que certains opérateurs faisaient part de leur crainte de possibles représailles pour avoir pris part à la réunion, le général Fernand Amoussou a déclaré:  » l’impôt ne doit pas être un instrument de punition ou un moyen de chantage. L’impôt doit être un acte de responsabilité dont les opérateurs et les citoyens doivent s’acquitter en conformité avec les textes en vigueur. Et d’ailleurs, notre fiscalité doit être réformée pour plus de simplification, de transparence et d’équité ».

Enfin, il s’est prononcé sur la situation politique délétère que nous traversons.« Notre pays est confronté à un chômage record. Les entreprises sont à la peine et les entrepreneurs nationaux se sentent abandonnés ; les Béninois n’arrivent plus à vivre du fruit de leur travail. Tout augmente : les soins, le logement, les transports, l’électricité s’il en a. La dette intérieure est considérable. Partout, l’insécurité gagne du terrain. Plus grave, notre jeunesse est désemparée, sacrifiée ». Mais le général Fernand Amoussou estime que le gouvernement fait de son mieux et qu’il n’est pas nécessaire d’invectiver et de stigmatiser. « Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de responsables à la situation actuelle, mais il faut résolument se tourner vers l’avenir » professe t-il. Puis s’en suit une longue séance d’échanges entre le général Fernand Amoussou et les nombreux opérateurs présents.

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