Parrainée par le Chef de l’Etat, la cérémonie solennelle de remise de crédits aux jeunes entrepreneurs du Programme de promotion de l’entrepreneur agricole (Ppea) a eu lieu au palais des congrès ce jeudi 20 novembre.
Cette cérémonie marque ainsi un nouveau départ du Fonds national de l’emploi er l’entreprenariat des jeunes (fnpeej). Le Fneeej vient de faire son retour dans la longue chaîne des dispositifs mis en place par l’Etat pour inverser la courbe du chômage et du sous-emploi dans notre pays. Ceci après quelques années d’hibernation assimilable à une crise de croissance et aux termes d’une série de réformes structurelles. Christophe Vignigbé, directeur général du Fonds, s’est réjoui de l’épilogue de ce processus qui permet désormais au FNPEEJ, avec la stratégie du faire-faire, de remplir convenablement sa mission, à l’abri de tout dysfonctionnement.
L’octroi de ces premiers crédits à des primo -créateurs d’entreprise dans le secteur de l’agrobusiness, l’un des pôles prioritaires ciblés par le gouvernement, dénote de la nouvelle vision du fonds de contribuer à la lutte contre le chômage et le sous-emploi, par la création d’entreprises viables, potentiellement porteuses de valeur ajoutée. Modeste Dayato, porte- parole des jeunes promoteurs, après avoir passé en revue les diverses réponses du gouvernement à la problématique du chômage des jeunes, s’est réjoui que les diverses initiatives aient contribué autant que possible à arracher les jeunes des mains du chômage avec son cortège de pauvreté, de précarité. La représentante du Pnud a quant à elle, exhorté ces bénéficiaires, pionniers d’une nouvelle dynamique de lutte contre le chômage, au sérieux et au travail bien fait pour la réussite du programme. «Vous devez être conscients que de votre succès du remboursement des crédits et à bonne date, dépendra la durabilité du programme. Le financement n’est pas une fin en soi, c’est un moyen, c’est un début», conseille-t-elle, tout en assurant de la disponibilité de son institution à leurs côtés.
Mesures fiscales incitatives
La création de toutes sortes d’entreprise qui était un véritable parcours de combattant est aujourd’hui, à l’aune des réformes courageuses menées dans le cadre du rapport doing business, une entreprise individuelle et une société à responsabilité limitée peuvent être créés en huit heures ouvrables, respectivement avec 30.000 et 57.000 francs cfa. Hormis ces facilités, l’exercice des nouvelles entreprises bénéficie d’une série d’allègements fiscaux. Quant à une entreprise de plus de 40 millions, elle n’est assujettie qu’à un ensemble de taxes fiscales évaluées à 1, 2%, avec la même souplesse de payement. Au total, trente-trois mesures fiscales incitatives sont mises en place pour accompagner le développement des jeunes entreprises. «Le moment est venu pour qu’en symbiose, nous travaillions à juguler le chômage. Nous avons mis en place beaucoup de mécanismes pour contrer ce problème lancinant de l’emploi des jeunes. Passons aux actes maintenant», martèle le Chef de l’Etat qui invite les jeunes «à jouer leur partition dans le processus de création de richesse et d’emploi. «Il s’agit d’un pacte de solidarité et de responsabilité. Le moteur de ce pacte, c’est vous. Au terme de cette cérémonie, nous partons pour réussir. Vous n’avez pas droit à l’échec. Vous devez créer des entreprises viables, à forte valeur ajoutée pour faire de notre pays un pays à forte croissance économique». poursuit-il, avant d’inviter les premiers bénéficiaires du Fnppej nouvelle version, à faire bon usage des crédits à eux accordés