Fin novembre 2014. C’est l’ultimatum qu’a fixé Moscou à Paris pour la livraison du premier des deux navires militaires Mistral commandés par la Russie. Passé ce délai, la Russie pourrait soumettre son partenaire français, dans ce domaine, à de sérieuses demandes de compensations financières. L’information, diffusée par l’agence de presse russe Nia Novosti, vient de sources haut placées dans le régime de Poutine. Cette affaire du Mistral est une histoire d’amour entre la France et la Russie, qui dure depuis 2011. Et ce, avec un accord signé sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Selon le document, la France doit livrer à la Russie deux porte-hélicoptères Mistral, pour environ 1,2 milliard d’euros. La livraison du premier bâtiment devra se faire en octobre 2014. A cause de la crise ukrainienne dans laquelle Moscou est accusé de soutenir les séparatistes, Paris a dû différer, sous pression de ses alliés occidentaux, la livraison du navire. Novembre ne sera pas la bonne. Etant donné que Paris estime que les conditions ne sont pas encore réunies à ce propos. Allusion faite à la guerre froide que se livrent Russes et Occidentaux, la France y compris, via l’Ukraine. La Russie veut donc hausser le ton et amener la France à respecter leur contrat. La question sera au menu d’une rencontre entre Poutine et Hollande, en marge du sommet du G20, prévu pour ce week-end à Brisbane, Australie.
