Retard dans le placement de la fibre coton : des milliards de perte en vue pour la campagne 2014-2015

La filière coton au Bénin est gérée avec moins de rigueur qu’une épicerie. Depuis deux ans, tout a basculé dans l’amateurisme.  Les erreurs se suivent et se ressemblent et engendrent des milliards de perte pour l’économie béninoise. La dernière en date concerne le non placement à temps du coton fibre pour le compte de la campagne 2014-2015.

Une nouvelle saignée financière se prépare pour l’économie béninoise dans la filière coton. Ceci à cause de l’amateurisme qui règne en maître dans la filière depuis des années. Selon des sources concordantes, le placement du coton fibre qui devrait se faire courant mai ou juin n’est pas encore fait jusqu’à ce jour. Ignorance ? Manœuvres malignes pour faire perdre des milliards à l’économie béninoise ? Toujours est-il que ce travail qui doit permettre à notre fibre de se faire sur le marché international n’est pas fait. Selon des spécialistes, c’est pendant les mois de mai et de juin que les meilleurs placements se font sur le marché international.

Pendant ce temps, les vendeurs font les placements de leurs produits sur les marchés virtuels auprès de potentiels acheteurs de la fibre. Passée cette période, le prix de la fibre chute. Si par exemple, c’est en novembre ou en décembre que le gouvernement fera le placement, la première qualité de coton qu’on peut placer entre mai et juin à 950.000F la tonne peut l’être entre novembre et décembre à 750.000F ou 650.000F la tonne. Mais le gouvernement n’a pas pu saisir cette opportunité. Pour la campagne précédente, la fibre béninoise n’a pas encore été placée. Les pertes sont évaluées à près de 75 milliards en fonction du nombre de tonnes. Mais la résolution de la crise dans la filière ne semble pas préoccuper le gouvernement. Ce jour se tient au palais une réunion de tous les acteurs de la filière avec le Chef de l’Etat mais une fois encore, les égreneurs privés sont exclus. Preuve que le règlement de la crise n’est pas pour demain. 

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