Les personnes coupables de crimes pendant la crise postélectorale ivoirienne pourraient bien bénéficier de grâce ou d’amnistie une fois jugées. C’est qu’entrevoit le président ivoirien Alassane Ouattara. Lundi au cours d’une cérémonie d’échange de vœux avec la presse, le président qui a nié toute obstruction au bon fonctionnement de la justice a déclaré qu’il « n’aime pas voir les gens en prison ».
Il assure qu’au-delà du cas des pro-Gbagbo qui sont actuellement les seuls devant la justice, « tous les cas seront jugés ». Si pour l’instant, il n’y a que les pro-Gbagbo qui sont trainés devant la justice, à en croire le chef de l’Etat ivoirien, c’est parce qu’«on ne peut pas juger tout le monde en même temps » et parce qu’«il y a des cas de flagrants délits ». Selon lui, il n’y a pas de raison pour que toutes les personnes qui sont sur la liste de la Commission nationale d’enquête ne soient pas convoquées devant les tribunaux pour répondre des faits à elles reprochés.
La route vers l’amnistie
Après les passages devant les juges Alassane Ouattara n’exclut pas la grâce ou une amnistie aux coupables. Dès que les jugements seront prononcés, a indiqué le président ivoirien «le chef de l’Etat a un certain nombre de prérogatives à suivre en matière de grâce et d’amnistie à proposer» au parlement