Pour canaliser le traitement de l’information jusqu’à la veille de l’ouverture de la campagne des élections législatives, la Haute autorité de l’audiovisuelle et de la communication (Haac) a rendu publique une décision
Les élections législatives sont à nos portes. Au niveau des différents états- major de partis politiques tout le monde s’affaire. Les médias ne sont pas du reste puisqu’ils sont appelés à jouer un rôle primordial dans le bon déroulement de ces élections. Pour réglementer leurs activités en cette veille d’élection, la Haute autorité de l’audiovisuelle et de la communication (Haac) a rendu public, hier, une décision qui comporte 17 articles.
Il s’agit de la décision no15-009/ Haac du 10 février 2015 portant réglementation des activités des médias de service public et du secteur privé pendant la période du 10 février 2015 à la veille de l’ouverture de la campagne officielle pour les élections législatives et municipales ou communales et locales de l’année 2015. Pendant cette période, les organes de presse de service public comme privé sont astreints à l’observation d’une grande rigueur dans la collecte, le traitement, la programmation et la diffusion de l’information.
Ils doivent «privilégier la couverture factuelle de l’actualité relative aux élections législatives et municipales ou communales et locales de l’année 2015». Concernant les débats, entretiens et entrevues, les personnalités ou citoyens invités à ces émissions doivent avoir des références certaines dans le domaine d’intervention. «En cas de nécessité et lorsque les circonstances l’exigent, tout débat, non prévu dans la grille des programmes doit être annoncé aux auditeurs ou téléspectateurs au moins deux heures à l’avance». En son article 12, la décision stipule que «Les adresses du président de la république ès qualité ainsi que les interventions, déclarations et communications des membres du gouvernement peuvent faire objet de commentaires de la part des leaders des divers courants politiques et d’opinion dans le cadre de l’exercice du droit de réponse sans préjudice des crédits horaires mensuels des formations politiques des intervenants». Et en cas de refus d’un organe de presse d’accorder l’exercice du droit de réponse, la Haac statuera sans délai sur la question. Les hommes des médias sont donc prévenus.