Ce jour, vendredi 13 février 2015, est un journée noire pour Me Lionel Agbo. L’avocat et ancien porte-parole de Boni Yayi qui, faut-il le rappeler, avait été contraint à l’exil, a en effet été agressé.
Il a été agressé par un inconnu dans les environs de son domicile sis au quartier dit de la Patte d’oie à Cotonou. Selon le récit des faits, Me Agbo avait reconnu son inconnu agresseur qui rodait depuis quelques temps autour de sa maison et l’a interpellé. Cela, dans le but de savoir les raisons de sa présence autour de son domicile. Et c’est alors que l’agresseur, un homme trapu de taille moyenne, s’est jeté sur l’avocat et a saisi par sa tebnue puis a commencé par le violenter. Suite à cela, le garde du corps de Me Agbo est intervenu en donnant une claque à l’agresseur qui s’est aussitôt saisi d’une barre de fer avec laquelle il a asséné’un coup à l’ancien candidat à la présidentielle. Consécutivement à ce coup de fer, l’auteur de la célèbre citation « il sait que je sais qu’il sait » a eu le front ouvert. Il a perdu beaucoup de sang et a été conduit, tout ensanglanté, à la clinique Mahouna où il a été aussitôt pris en charge. Selon le médecin qui l’a soigné, Me Lionel Agbo « va bien » mais a besoin de repos.
L’agresseur, un agent du renseignement ?
Avant de se rendre à l’hôpital, Me Lionel Agbo a, par appel téléphonique, porté plainte au Commissariat de Cadjèhoun qui a automatiquement envoyé des éléments pour constater les faits. Mais avant l’arrivée des hommes en uniforme au domicile de l’homme politique, l’agresseur de Me Lionel Agbo n’était plus là. Il s’était lui-même rendu au commissariat de Police de Cadjèhoun où il a été gardé à vue pour raisons d’enquête.
Mais en attendant que la lumière soit faite sur cette agression subite de Me Agbo, on peut s’interroger sur le comportement de l’agresseur. Un homme qui agresse un autre, qui plus est un avocat doublé d'un homme politique, pour avoir été juste interpellé sur les raisons de sa présence quasi-permanente autour de la maison de l’avocat ? C’est bien curieux. Et aucune piste, notamment celle politique n’est à négliger dans ce nouveau dossier d’agression sur une personnalité qui, comme par hasard, intervient à un moment où l’affaire Dangnivo a ressurgi avec la mystérieuse évasion du présumé assassin.