Boko Haram poursuit sa politique expansionniste. Ce samedi 14 février 2015, la secte islamiste menacée d’extermination par le Nigéria, le Tchad, le Cameroun, le Niger et le Bénin réunis, a pris d’assaut la ville de Gombe, capitale de l’Etat de Gombe dans le nord est du pays de Goodluck Jonathan.
Selon les témoins de cette invasion armée matinale, les centaines de combattants qu’Aboubakar Shekau a lancés sur Gombe n’ont rencontré aucune résistance. A leur arrivée autour de 08H00 temps universel, indiquent-ils, les combattants ont tiré à l’arme lourde dans tous les sens. Cet envahissement apparait comme la plus importante à Gombe, habituée à recevoir Boko Haram.
Non aux élections
Le message que les combattants de Boko Haram ont apporté aux populations de Gombe est le « Non aux élections ». Selon les populations elles-mêmes, les ouailles de Shekau leur ont interdit la participation aux prochaines élections qui ont été déplacées de ce samedi 14 février à la fin du mois de mars. La raison de ce report bien évidemment, est liée à Boko Haram qui a instauré une insécurité et un climat de peur défavorables à la tenue des scrutins dans la partie septentrionale du Nigéria. Avec cette nouvelle incursion à Gombe, les autorités nigérianes qui avaient requis six semaines pour finir avec Boko Haram ont donc reçu une réplique qui fait craindre de perpétuels reports des élections pour maintenir Jonathan au pouvoir.
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