Bénin : Nago, Kèkè, Banni et Dovonou démissionnent du parti du président Yayi

Le parti présidentiel, (Fcbe), vient de prendre un sacré coup sur la tête en cette veille d'élections législatives. L’Alliance a, en effet, enregistré dans la seule journée du jeudi 12 février 2015, plusieurs départs. Quatre au total et par des moindres. Les députés Mathurin Nago, deuxième personnalité de l’Etat, Hélène Aholou Kèkè, présidente de la Commission des lois, Banni Samari et l’ancien ministre de l’agriculture, Roger Dovonou, ont par voie d’huissier déposé leur démission des Fcbe auprès du Coordonnateur national des Fcbe, Eugène Azatassou.

Dans leur lettre de démission, ces anciennes figures de proues des Fcbe ont quitté le navire pour des raisons de convenances. Ces dernières sont à la fois politiques et personnelles. Leur départ, ils le justifient également pas le non-respect par le Chef de l’Etat de ses engagements vis-à-vis d’eux.

Des démissions pas du tout surprenantes

La fin de la lune de miel entre les Fcbe et le président Nago, la présidente Kèkè et le député Banni Samari ne sont guère des actes surprenants. C’est plutôt le contraire qui aurait été une surprise. Depuis un certain temps, les relations entre le chef de la famille Fcbe, le président Boni Yayi et ces représentants du peuple n’étaient plus au beau fixe. Le rejet du budget national, exercice 2014, par l’Assemblée nationale, et la fameuse bretelle de Bopa sont, entre autres, à l’origine des bisbilles entre les présidents Yayi et Nago. Et vu les actions du président Nago à l’hémicycle, le divorce était plus que évident. Quant à la présidente de la Commission des lois, Hélène Aholou Kèkè, la brouille avec la mouvance, est la conséquence de sa gestion des propositions et projets de loi relatifs à la révision de la Constitution et au retrait du droit de grève aux magistrats. Le député Banni Samari, lui n’a jamais été un véritable militant Fcbe et ses prises de positions quant à la gestion du pouvoir par le président sont très tranchées.  

Mais qu'elles soient surprenantes ou pas, ces départs surtout en cette veille d’élections législatives cruciales pour le président de la République qui n’a jamais abandonné son projet de révision de la Constitution, vont porter un coup au moral des Fcbe. Eux qui, se déchirent quant au positionnement sur les listes de candidatures.

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