La pédagogie en science de la santé est à revoir en France. Journalistes, féministes et même des médecins ont dénoncé vendredi une vieille pratique en médecine qui pousse les jeunes étudiants à apprendre le toucher vaginal ou rectal sur des patientes anesthésiées.
Selon des documents et des témoignages recueillis, arguant d’une démarche pédagogique des départements de médecine conduisent leurs apprenants à, sans le consentement des malades, pratiquer le toucher vaginal ou rectal sur des femmes inconscientes dans le bloc opératoire. Pour les grogneurs qui ont publié une tribune, c’est une pratique illégale qui bafoue les droits du malade; certains n’hésitant pas à évoquer un viol.
En France, la loi autorise l’apprentissage des touchers pelviens et rectaux et tout autre examen sur patient endormi avec l’accord de celui-ci. Mais les professionnels de la santé qui défendent la pratique estiment qu’il est préférable que la patiente demeure dans l’ignorance du défilé d’étudiant qui aurait eu lieu autour de son vagin pendant son long sommeil. Pour les auteurs de la tribune contre l’apprentissage de toucher vaginal ou rectal sur des patientes endormies, pas question que cela se poursuive. Il faut, exigent-ils, l’accord formel de la patiente concernée.
