Gabon : des Béninoises gardées injustement à la prison centrale de Libreville

Voici une affaire qui brouille un peu les relations entre Cotonou et Libreville. Accusées d’être impliquées dans un trafic d’enfants, des Béninoises sont embastillées à la prison centrale de Libreville depuis le 06 mars 2013. 

Les intéressées qui clament leur innocence depuis , n’ont guère été écoutées par les autorités gabonaises. Sos pour Béninoises en difficulté au Gabon. Depuis le 06 mars 2013, plusieurs de nos compatriotes ne sont plus libres de leurs mouvements au pays d’Ali Ben Bongo. Rachidatou Yaya, Taibath Edith Liady Oketokoun, Marie Avignon et consorts, comme c’est d’elles qu’il s’agit, croupissent dans les geôles à Libreville. Parties de Cotonou quelques jours plus tôt, elles ont été arrêtées à Libreville en compagnie d’enfants qu’elles ont amenés du Bénin. Les autorités gabonaises, jadis alertées par les affaires de trafic d’enfants entre les deux pays, croient à une affaire similaire. Toutes ces femmes sont mises aux arrêts. Aux termes d’une enquête expéditive et rapide, elles sont accusées de trafic d’enfants et jetées en prison à Libreville. Elles ont toujours clamé leur innocence mais n’ont jamais été écoutées. En effet, selon Me Sadikou Alao, l’un des avocats de ces femmes, les enfants leur ont été confiés depuis le Bénin pour aller au Gabon où ils doivent apprendre divers métiers. Et il suffit simplement de vérifier l’identité de certains et de faire des comparaisons pour se rendre compte que pour la plupart, ils ont des liens de parenté avec celles qui les amenaient. Depuis, des avocats sont constitués pour défendre ces femmes détenues arbitrairement au Gabon. Seulement, la justice et les autorités gabonaises semblent trop trainer les pas. Ceci parce que les autorités béninoises, elles mêmes, ne semblent trop s’engager pour faire libérer leurs compatriotes injustement emprisonnés. Le ministre Djènontin compétent pour agir a aussi relâché un peu les choses. Selon les avocats de ces Béninoises, la participation du gouvernement est primordiale pour amener les autorités du Gabon à vite tirer au clair cette affaire. Le garde des sceaux doit donc prendre ce dossier à bras le corps afin que justice soit rendue à ses compatriotes.

Laisser un commentaire