Affaire PPEA II : Houngbédji taclé par Yayi

La relation entre l’Exécutif et le législatif va t-elle se détériorer dans les jours à venir. La collaboration entre le chef de l’Etat, Dr Thomas Boni Yayi, et le président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji, risque en effet de prendre un coup. Et ce, du fait de la gestion par les deux institutions du dossier relatif à l’affaire de prévarication dans la mise en œuvre du programme pluriannuel d’appui au secteur Eau et Assainissement (PPEA II).

Dans une nouvelle correspondance en date de ce 4 août qu’il a adressé au président Houngbédji (la première datant du 29 juillet 2015), le chef de l’Etat n’a pas été du tout tendre avec la deuxième personnalité de l’Etat. Dans sa correspondance, le président Boni Yayi s’est en effet indigné de la manière dont sa première correspondance au président Houngbédji a été gérée. Il n’a pas apprécié le fait que la réponse à sa lettre soit un communiqué, qui plus est, signé par le chef du service communication.

Dans la même correspondance, le président de la république s’est interrogé sur « l’incompréhension » dont ont parlé les députés quant au contenu de sa correspondance à travers laquelle il avait demandé au Parlement de prendre les dispositions appropriées pour faire écouter monsieur Barthélémy Kassa dont le nom est cité dans le dossier PPEA II par la Haute cour de justice. Il faut préciser que dans cette nouvelle correspondance, le président Yayi a réitéré sa demande. Le chef de l’Etat s’est également dit outré du fait que sa sincérité, son sérieux et sa loyauté soient mis en doute.

Réplique à l’horizon

Cette nouvelle correspondance à travers laquelle, le chef de l’Etat a taclé le président de l’Assemblée nationale et livré presque les députés à la vindicte populaire en affirmant que son gouvernement a « montré toute sa détermination » dans le traitement de ce dossier, ne va sans doute pas manquer de susciter des réactions. Notamment de la part du président de l’Assemblée nationale mais aussi du côté des élus du peuple. Ce qui n’est de nature à faciliter la relation entre les deux institutions.

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