Une semaine, c’est le délai que le président burundais Pierre Nkurunziza a donné à la justice de son pays pour mettre la main sur les auteurs de l’assassinat dimanche de son bras droit, le général Adolphe Nshimirimana.
Remonté contre les assassins, le président Nkurunziza a parlé d’«acte ignoble » devenu le mode opératoire de personnes ayant l’intention de pousser les Burundais à s’entretuer. Selon le chef de l’Etat burundais réélu pour un troisième mandat controversé à l’origine des violences dans le pays, ces derniers jours, des assassins procèdent à des meurtres sélectifs de personnalités de son parti politique, le Cndd-Fdd. Le général Adolphe Nshimirimana a-t-il dit, est un « des dignes fils » du Burundi. Il le présente aussi comme étant « le pionnier des forces de défense nationales rénovées comprenant toutes les ethnies ». Conseiller à la présidence, Adolphe Nshimirimana était le N°1 des services de renseignement. Dans les médias, le général assassiné ce dimanche était également présenté comme celui qui a organisé la milice des Imborenakure. Au général assassiné, certains collent aussi l’étiquette d’assassin ayant tué trois sœurs religieuses en 2014 à la paroisse Guido Maria Confortis de Kamenge. Avec sa mort, Pierre Nkurunziza se voit porter un grand coup et l’on craint déjà des représailles contre les opposants au troisième mandat.