Mercenaire, c’est la qualité des cinq personnes avec qui, le juge Angelo Houssou est revenu d’exil à Cotonou dans la capitale économique du Bénin, ce samedi 15 août 2015. La Police nationale est en effet formelle sur la question. Aux sorties de la session ordinaire du conseil des ministres ce lundi 17 août 2015 qui s’est penchée sur le sujet, le directeur de l’émigration et de l’immigration (DEI), le commissaire principal de police, Didier Atchou, a donné des explications sur les compagnons du juge.
Selon le DEI, il n’y a point de doute. Les « cinq amis inséparables » du juge Houssou sont des « mercenaires », des « individus de mauvaise foi dépêchés à Cotonou pour perpétrer des troubles, des menaces sur le Bénin ». Il explique, en effet, que lorsqu’on retrace leur cheminement, on se rend compte qu’ils avaient tous un point de ralliement : Lomé alors que le juge Angelo Houssou a déclaré qu’il est revenu des Etats-Unis avec eux pour « assurer sa sécurité ». « Les interrogatoires passés sur ces cinq mercenaires et leurs réponses nous fondent à poser l’hypothèse que ces cinq sont animés d’une volonté manifeste de nuire à la sureté du Bénin » a déclaré le commissaire Didier Atchou avant d’expliquer que : « certains parmi eux n’ont pas pu justifier leur lieu de provenance, de l’itinéraire d’escale avant d’atterrir au Bénin ». Il poursuit en indiquant que certains sont venus d’Egypte sans le déclarer au départ, pour se rallier à Lomé avant de passer par le Nigeria pour se trouver au Bénin, d’autres ont quitté la Côte d’Ivoire. Aussi, le DEI, relève-t-il des incohérences, des vices de formes et simplement du faux quant aux certificats d’hébergement des cinq accompagnateurs. Le commissaire Atchou a remarqué des « comportements agressifs » des « amis» du juge Angelo Houssou.
Indiquons que les cinq accompagnateurs du juge Angelo Houssou- deux Français, une Ghanéenne, un Roumain et un Américain- ont été refoulés du Bénin, le dimanche 16 août dernier.
Faut-il le rappeler, le juge Angelo Houssou est devenu célèbre après la reddition de deux ordonnances de non lieu dans les affaires d’empoisonnement du chef de l’Etat et de coup d’Etat qui ont tenu en haleine le Bénin pendant environ deux années et dans lesquelles Patrice Talon, le richissime homme d’affaires béninois, était accusé d’être le commanditaire.
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