On s’en doutait. L’attitude de l’ancien député de la 7ème circonscription électorale, Orou Sé Guéné, dans le dossier d’outrage à magistrat dans lequel il est impliqué, lui était dictée non seulement par ses avocats mais aussi par les responsables de l’alliance Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) au pouvoir.
Lors de son procès en appel ce mardi 4 août 2015, l’ancien député FCBE de la 7ème circonscription et actuel maire de la commune de Kalalé l’a avoué. Devant la cour d’appel, le maire détenu a laissé entendre qu’il a péché par ignorance. Mieux, que sa conduite lui était dictée. « J’ai suivi les conseils de mes avocats et de mes supérieurs hiérarchiques FCBE », a expliqué Orou Sé Guéné.
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Immunité vert cauris ?
Cette déclaration de l’ancien député FCBE vient raviver les débats quant à l’existence d’une ‘’immunité FCBE’’. En effet, condamné depuis le 2 décembre dernier pour outrage à magistrat, l’ancien élu du peuple n’a été arrêté que récemment, précisément le 29 juillet dernier, soit environ huit (08) mois après sa condamnation. Il faut rappeler qu’au lendemain de l’éclatement de l’affaire la garde rapprochée du maire Orou Sé Guéné alors député proche du pouvoir avait été renforcée. Il n’a été arrêté comme par coïncidence seulement après avoir rallié l’alliance Avenir pour un Bénin triomphant qui a porté sa candidature d’abord pour les élections communales du 28 juin dernier et ensuite en tant que maire de la commune de Kalalé. Toute chose qui, avec la déclaration de l’ancien député à son procès en appel, laisse penser qu’il y a bien une ‘’immunité’’ accordée aux militants de l’alliance soutenant le chef de l’Etat.