Le Bénin est-il devenu un pays à scandales ? On est bien tenté de répondre par l’affirmative à cette question. Et ce, au regard de la succession des scandales de tous genres mais surtout économiques et financiers sous le régime du Changement devenu celui de la Refondation.
En effet, alors que l’on n’a pas encore élucidé l’affaire dite PPEA II et relative à la distraction de 8 milliards FCFA au ministère de l’Eau, un autre scandale vient de voir le jour. Ce nouveau scandale financier de l’ordre de 3,6 milliards FCFA a trait aux dernières élections législatives, communales, municipales et locales récemment organisées par la Commission électorale nationale autonome (Céna) désormais permanente. Cette nouvelle affaire qui sans doute ternira davantage l’image déjà écornée du Bénin à l’international a été mise au grand jour par le président de la Céna.
Lors d’un point de presse qu’il a animé ce mercredi 19 août avec les membres de la commission électorale pour donner les raisons qui ont motivé la destitution mardi 18 août dernier du coordonnateur du budget de l’institution, le président de la Céna, Emmanuel Tiando, a fait cas, entre autre, d’une affaire de dépassement de 3,6 milliards FCFA du budget des élections législatives, municipales, communales et locales. Ce dépassement, à en croire le premier responsable de la Céna, a été constaté à la suite de l’examen des budgets des élections législatives, municipales, communales et locales de 2015 lors d’une réunion des membres le mardi dernier.
Selon Emmanuel Tiando, l’examen des budgets de ces élections a permis de constater «de graves irrégularités et beaucoup d’incohérences dans les budgets successifs ». Il évoque en effet des coûts de réalisations excessifs non justifiés, des dépenses non autorisées. Le président de la Céna, lors de son point de presse a même indiqué qu’ « au moins 1/3 des insuffisances » relevées lors de ces consultations électorales sont du fait du commissaire Freddy Houngbédji.
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