Le président de la cour constitutionnelle, Théodore Holo, s’est mépris sur la décision Dcc 15-156 du 16 juillet 2015. C’est ce que pense le Professeur Maurice Ahanhanzo-Glèlè, père de la constitution béninoise du 11 décembre 1990.
Présent à la messe pour « la sauvegarde de l’héritage de la paix nationale » demandée par le Mouvement pour la Réhabilitation de l’Image du Bénin (Marib) du syndicaliste Jacques Ayadji et tenue ce vendredi 14 août à la cathédrale Notre-Dame des Apôtres de Cotonou, le Professeur Ahanhanzo-Glèlè s’est également prononcé sur la décision à polémique de la cour.
Selon le père de la constitution béninoise, il n’y a point de doute : le président Holo est passé à côté de l’interprétation de l’article 44 de la constitution. « Il- Théodore Holo- s’est trompé », a estimé le Professeur Maurice Ahanhanzo-Glèlè qui dit ne pas savoir pourquoi le président de la Cour constitutionnelle a pris cette décision.
Il faut préciser dans sa décision Dcc 15-156 du 16 juillet 2015, la cour constitutionnelle donne une nouvelle interprétation à l’article 44 qui stipule que « Nul ne peut être candidat aux fonctions de président de la République (…) s’il n’est âgé de 40 ans au moins et de 70 ans au plus à la date de dépôt de sa candidature ». Alors que dans l’opinion cet article mettait l’âge minimal pour prétendre à la fonction de président à 40 ans avant le dépôt de candidature, la décision de la cour, elle, stipule qu’il faut simplement être dans sa quarantième année, l’année électorale.