« Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années ». Créée il y a à peine deux ans, la fondation « Cœur à cœur » vient de soulager la peine des populations des Collines en leur permettant d’avoir accès à l’eau potable. C’est à travers son programme de construction bénévole de forages dans les localités de Savalou centre, de Lahotan, de Pira, d’Orokoto et d’Ansèkè financé par Abdoulaye Bio Tchané.
Elles exultent désormais. Elles, ce sont les populations des localités de Savalou Centre, Lahotan, Pira, Orokoto et Ansèkè. Depuis quelques jours en effet, elles disposent de l’eau potable, une denrée autrefois rare dans ces régions. Ceci grâce à la jeune fondation « Cœur à cœur », qui à travers son programme de construction bénévole de forages d’eau leur a permis d’avoir accès au précieux liquide. Chose louable, ces fontaines ont été réalisées en un temps record ont été mises en service au grand bonheur des bénéficiaires. Désormais, les habitants des communes de Savalou, de Bantè, de Glazoué et d’Ouèssè ne feront plus le chemin de croix habituel avant d’accéder à un point d’eau pas souvent potable. Tout ceci grâce à l’esprot philanthropique d’Abdoulaye Bio Tchané, Président d’honneur de la fondation «Cœur à Cœur» qui a mis sur pied ce programme de construction bénévole de forages d’eau avec le concours de et quelques amis anonymes de la diaspora. Ensemble, ils ont décidé de combattre le spectre de manque criard d’eau dans les zones arides du Bénin. D’une simple intention germée loin du territoire national à la réalisation concrète, Abdoulaye Bio Tchané a une fois prouvé encore qu’il est un homme de parole et d’actions. Il y avait 8 mois que l’initiative naissait, les populations des Collines elles même pensaient que c’était de l’utopie. Ils ont confondu le président d’honneur de la fondation «Cœur à Cœur» aux hommes politiques qui font aux citoyens des promesses démagogiques irréalisables. Mais à l’inauguration des forages à motricité humaine, les bénéficiaires des localités de Savalou centre, de Lahotan, de Pira, d’Orokoto et d’Ansèkè ont compris qu’ils ont affaire à un homme de parole. C’est ce qui explique la forte mobilisation à la cérémonie d’inauguration. Sans se faire prier, femmes, enfants, vieux et jeunes, sages et notables des milieux concernés n’ont pas voulu se faire conter l’évènement. Ils ont tous pris d’assaut les lieux de la manifestation pour être les témoins privilégiés de cette terrible révolution en matière d’eau potable. Car pour eux, la quantité d’eau disponible pour alimenter plus de 15.000 habitants sur plusieurs années était jadis une denrée rare. Au-delà du luxe qu’elle représentait, l’approvisionné relevait d’un parcours de combattant. Il faut s’armer du courage et d’abnégation avant d’avoir quelques gouttes pour satisfaire ses besoins en eau.
L’eau pour tous
D’Ansèkè à Savalou centre en passant par Orokoto, Lahotan et Pira, les populations ont été très reconnaissantes. Malgré leur joie débordante manifestée par plusieurs groupes folkloriques de la région, elles ont, à travers leur différent représentant, témoigné leur gratitude à leurs généreux bienfaiteurs. «Ce forage est venu à point nommé pour régler le problème crucial qui se posait à cette population et surtout aux femmes qui perdaient tout leur temps à la recherche d’eau dans des marres sans tenir compte de sa qualité ni des problèmes de santé que sa consommation engendrerait. L’eau est donc disponible pour la population sans faire une longue distance.», a déclaré Denise Ouélé, représentante des femmes de Ouèssè. «La ressource eau est une denrée rare dans les collines étant donné que nous sommes sur un sol cristallin où il faut atteindre des profondeurs avant d’accéder à la nappe phréatique.» a indiqué Eric Badou, le représentant du maire de Glazoué pour souligner le caractère purement social et humanitaire de ces ouvrages réalisés par la fondation «Cœur à Cœur». Au-delà des remerciements, ils ont tous souhaité que l’initiative ne s’arrête point en si bon chemin. «Avec ce seul forage, nous sommes soulagés mais des problèmes demeurent parce qu’on en vient presque aux mains avant de puiser l’eau à cause du nombre important d’habitants qui affluent vers ici », confesse une bénéficiaire. C’est dire donc qu’en dépit des forages déjà réalisés, la demande va sans cesse croissante et dépasse l’offre. .
Au-delà des Collines
Loin d’une promesse politique qui se concrétise à la veille de l’élection présidentielle, la construction bénévole de forage, est un programme ambitieux dont les fruits vont atteindre la cible visée sur toute l’étendue du territoire national. Conscient de la situation de l’eau au Bénin, Abdoulaye Bio Tchané et ses amis pensent, après cette phase expérimentale, dupliquer l’initiative dans une trentaine de communes au plan national. « Malgré notre volonté plusieurs milliers de citoyens n’ont pas encore accès à l’eau potable. C’est pour ça que nous disons que cette phase pilote est une action symbolique et nous voulons aller au-delà de ça. Nous allons bientôt lancer une initiative plus ambitieuse avec pour objectif de délivrer, dans un délai raisonnable, aux populations de certains villages identifiées de l’eau en construisant cent forage par an dans 30 communes », a annoncé le président d’honneur de la fondation «Cœur à Cœur». Par rapport au moyen dont il dispose pour sa politique, Abdoulaye Bio Tchané a expliqué que le financement de son projet provient de la souscription volontaire de ses amis anonymes de la diaspora. «Il n’y a aucune puissance publique. Ce n’est pas l’argent du gouvernement béninois ni d’un gouvernement étranger. C’est l’épargne de certains volontaires qui ont contribué pour soulager nos populations dans ces circonstances difficiles» a-t-il clarifié. Ceux qui voient derrière ce projet noble, une main politique sont donc fixés. Le cercle des contribuables volontaires est ouvert aux nouveaux adhérents et à tous ceux qui veulent encore souscrire. Ils sont les bienvenus quel que soit leur obédience religieuse, ethnique ou politique. S’agissant de la traçabilité de la gestion des ressources collectées, Abdoulaye Bio Tchané se veut rassurant. « L’utilisation de ces fonds privés ou collectés se fera dans la règle de l’art et compte rendu en sera rigoureusement fait aux membres». La gestion est confiée à des populations qui prélèvent des sommes modiques auprès des populations pour assurer l’entretien des pompes.
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