Pour la énième fois, vendeurs, sans abris et désœuvrés qui se sont installés sous le passage supérieur de Houéyiho sont dans le collimateur des forces de l’ordre. Une opération a été initiée depuis quelques jours pour les déloger.
Etalages de divers installés quasiment à chaque mètre carré, des motos garées de façon anarchique, des hommes en uniforme jaune (conducteurs de taxi moto) débout ou assis sur leurs motos, des sans abris allongés à même le sol. Le tout, dans un tohu-bohu digne d’un marché informel. C’est le visage que présentait jusqu’à la semaine écoulée les espaces sous le passage supérieur de Houéyiho. Mais depuis quelques jours, ces lieux sont déserts et très calmes. Et pour cause, les forces de l’ordre y ont fait un tour. « Mes enfants voulaient mettre notre étalage ce mercredi mais les policiers les ont chassés et ils sont revenus à la maison. C’est pourquoi on est revenu à notre ancienne place mais on ne vend pas bien ici », explique une occupante illégale chassée des lieux qui s’est encore installée dans les environs. Elle exprime, d’ailleurs, sa surprise face au geste des policiers. Car, pour elle, les hommes en uniforme auraient pu les sensibiliser en premier lieu.
Mais, pour les forces de l’ordre rencontrées sur les lieux, on ne saurait faire dans la dentelle quand la sécurité est en jeu; la sécurité étant le principal motif de l’opération. « C’est un lieu qui est devenu un nid de voyous où les gens profitent de la nuit pour fumer du chanvre indien et autres… », fait remarquer l’un des policiers.
Aussi, évoque-t-il la sécurité des occupants. « J’ai l’impression qu’ils ne pensent pas à leur vie. Ils viennent s’installer au beau milieu des véhicules. Et si un accident avait lieu ? », se préoccupe l’agent de la police qui n’a pas manqué de souligner les comportements de dépravation observés également à cet endroit