Le Bénin a peut-être raté sa qualification hier au stade de Kouhounou en obtenant un mal nul (1-1) dans une rencontre qui compte pour la deuxième journée des éliminatoires de la Can 2015. Les Ecureuils ont dominé sans partage le match devant des Maliens amorphes. Ce match nul est un échec.
Loin des déclarations passionnelles des cadres du ministère des sports, on s’est confronté hier au Stade de l’Amitié de Kouhounou, à la dure loi du football. Sur un match, une équipe peut réaliser le miracle. Et le miracle béninois hier, c’est le contenu d’un match à sens unique. Tant les Aigles du Mali ont été méconnaissables qu’on s’est vite rendu à l’évidence que les Ecureuils de Bénin sont en terrain conquis. Ce n’est pas l’antre de Kouhounou qui a impressionné hier, même si le public a bien répondu présent. Mais, c’est la qualité du jeu proposé par l’équipe du Bénin. Stéphane Sessègnon a été le leader technique, comme on le voulait toujours, d’une équipe assez créative qui a montré de très belles phases de jeu. Au point où des supporters s’extasiant, ont laissé échapper «il y a longtemps qu’on a vu notre équipe jouer comme ça».
Le score (1-1) est bien flatteur pour les Aigles qui peuvent se frotter les mains et remercier la maladresse monumentale dont à fait montre la ligne d’attaque des Ecureuils. Ces derniers ont commencé ce match avec peut-être trop d’assurance, à l’image de Khaled Adénon qui a pris la liberté de dribbler. Sur sa première tentative il a pu éliminer un adversaire mais a échoué sur le second. Abdoulaye Diaby (Fc Brugues) bien servi par un partenaire ajoute Allagbé d’une frappe de gauche tendue (1-0, 19’). C’est l’instinct du tueur de Diaby qui a manqué aux Ecureuils qui après cette douche froide d’entrée, ont remis le pied sur le ballon et multiplié les offensives. Rudy (23’, 28’), Sessègnon (24’), Poté (31’) ont manqué d’égaliser. Il faut attendre la 33è minute pour voir un coup franc de Sessègnon finir dans les filets maliens avec le mouvement de Adéoti qui trompe la défense et le gardien Oumar Sissoko (1-1, 33’). La deuxième partie aura été un remake de la première en dehors des buts marqués. Les joueurs d’Oumar Tchomogo ont eu assez d’occasions pour balayer les Aigles mais ils ont manqué cruellement de réussite dans le dernier geste. Et au coup de sifflet final du gabonais Eric Otogo Castane les Ecureuils ont quitté la pelouse verte aves beaucoup de regret d’avoir eu au moins 12 occasions de but et de n’avoir concrétisé une seule avec 6 frappes cadrées. En face le Mali a eu une occasion et une demi-occasion bien transformée. Et à la sortie de cette deuxième journée, le Bénin (2 points) est logé à la troisième place dans son groupe derrière le Mali (4 points), le Soudan du Sud (3 points) et devant la Guinée-Equatoriale (1 point). Les Ecureuils vont, au décompte final, regretter de ne pas avoir gagné ce match surtout avec deux périlleux déplacements à Juba et à Bamako.
Bousculade avant match avec beaucoup de blessés
Avant la rencontre d’hier entre les Ecureuils du Bénin et les Aigles du Mali, il y a eu une bousculade au niveau de l’entrée E1. Une bousculade qui a entraîné des chutes des gradins. Dans la chute beaucoup se sont blessés grièvement. Si les forces de l’ordre ont été promptes dans la réaction, il n’en demeure pas moins que la situation est inquiétante. Selon les informations recoupées, des accidentés ont été évacués et sont dans un état pas du tout reluisant. Cinq blessés auraient été admis au CNHUSelon certains il y aurait même des pertes en vies humaines. (A suivre)


