Au Burkina Faso la situation reste tendue. A l’issue des négociations de la CEDEAO, qui ont duré trois jours à l’hôtel Laico de Ouagadougou, le général Gilbert Diendéré s’est engagé à remettre le pouvoir aux autorités civiles de la transition. Il promet aussi de libérer le Premier ministre Isaac Zida selon un communiqué transmis à la presse ce lundi.
Il faut noter que cette déclaration intervient après l’ultimatum lancé par les autres corps de l’armée. Mais ce qui retient l’attention c’est l’excuse formulée par le Gl Gilbert Diendéré. Lâché par la France et critiqué par les présidents nigériens et tchadiens, le clan des RSP ne pouvait plus tenir face à la pression. Une situation totalement inédite dans le pays de Thomas Sankara.
Depuis le début de la crise, Michel Kafando toujours en résidence surveillée, s’est fait discret, sauf, cet après-midi pour la première fois sur RFI. Il a émis des doutes sur les négociations puisqu’il dit n’avoir pas été associé. De l’autre côté, les forces armées fidèles à son régime, ont pris la décision ce lundi 21 septembre de se diriger vers Ouagadougou, la capitale. Dans un autre communiqué, les chefs de corps des Forces armées nationales ont demandé aux membres du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) de « déposer les armes et de rejoindre le camp de Sangoulé Lamizana. » Ceci pour préserver la paix et la quiétude de tout le peuple.