Coup de force au Burkina : mission difficile pour le médiateur Boni Yayi

Nommé par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour assurer la facilitation au Burkina Faso en vue de l’organisation de la présidentielle du 11 octobre prochain, le coup de force en cours dans le pays depuis ce mercredi complique la mission de Boni Yayi. 

Le président béninois désigné par son homologue sénégalais Macky Sall en sa qualité de président en exercice de la Cedeao doit à présent s’investir pour obtenir un retour à la normale pour que se tienne la présidentielle devant consacrer la fin de la transition. Cette nouvelle donne de sa mission ne sera pourtant pas une mince affaire. Le Régiment de sécurité présidentielle qui tient en otage le Président Kafando, le premier ministre Yacouba Isaac Zida et des ministres du gouvernement de la transition ont les oreilles dures. Cette incursion qui tient en haleine tout le pays des hommes intègres et toute la communauté internationale depuis mercredi, est la quatrième du genre entreprise par les militaires qui se débattent comme un fauve bête blessé avec la menace de dissolution de leur unité, vieille d’une vingtaine d’années. Boni Yayi le médiateur désigné de la Cedeao pour le Burkina Faso doit également mettre dans la balance sa qualité de président en exercice de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) à laquelle appartient également le Burkina. Dans cette mission qui est plus que difficile pour le président béninois, il doit travailler de concert avec d’autres médiateurs comme celui que les Nations Unies et l’Union africaine pourraient désigner pour la même cause.

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