Coût « excessif » de l’enseignement au Bénin : l’Unapeeb exige la suppression des contributions scolaires

A la faveur d’un point de presse ce mercredi 2 septembre 2015, l’Union nationale des associations des parents d’élèves et d’étudiants du Bénin (Unapeeb) a fait constater que les contributions scolaires sont des taxes iniques et demande donc leur suppression pure et simple.

Les contributions scolaires perçues chaque année chez les parents d’élèves sont des taxes iniques et donc elles doivent être purement et simplement supprimées. C’est ce que pense l’Union nationale des parents d’élèves et d’étudiants du Bénin (Unapeeb). A la faveur d’un point de presse donné ce mercredi 2 septembre 2015 à la Bourse du travail à Cotonou, l’Unapeeb, par la voix de son président Paul Koudoukpo, a laissé entendre que le coût de l’enseignement au Bénin est un lourd fardeau pour les parents. « La contribution scolaire au secondaire équivaut à plus du tiers du salaire minimum interprofessionnel garanti pour un élève dans les départements de l’Atlantique et du Littoral », a  fait remarquer le président de l’Unapeeb avant d’ajouter que « le paysan et l’artisan pauvres dont les revenus sont moindres et aléatoires sont littéralement étranglés » par les lourds frais de contribution scolaire. Outre les coûts trop élevés de l’enseignement, Paul Koudoukpo a également dénoncé des « faux frais », notamment au niveau de l’enseignement supérieur. Aussi, lors de son point de presse hier, le président l’Unapeeb  a-t-il dénoncé les mauvaises conditions d’études au Bénin où tout manque (infrastructures pédagogiques, enseignants, moyens financiers et autres). Et cela, que ce soit au primaire, au secondaire ou encore au supérieur.

Mais si on supprime les contributions scolaires, qui prendra en charge les coûts de l’éducation des enfants ? « L’Etat » a répondu sans ambages Paul Koudoukpo. Après avoir souligné que les contributions scolaires pour les garçons et les filles dans l’enseignement secondaire étaient estimés l’année écoulée à 10 milliards FCFA, le président de l’Unapeeb pense que l’Etat devrait pouvoir prendre en charge cette somme. Car, a-t-il expliqué, « ce montant comparé aux montants des seuls scandales connus, aux montants des sous déversés lors des campagnes électorales, est parfaitement supportable et soutenable ».

Il exige donc du gouvernement la fin des « taxes iniques » dans le système éducatif. Par la même occasion, il a invité les parents d’élèves, de par leurs actions, à contraindre le gouvernement à cette suppression dès la rentrée prochaine

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