Une menace de paralysie pèse sur la nouvelle année scolaire qui démarrera lundi prochain. Cette menace émane de la Fédération des syndicats de l’éducation nationale (Fésen/Cstb) qui estime que les revendications des enseignants et du personnel administratif ne sont jusque-là pas satisfaites.
La nouvelle année scolaire 2015-2016 qui démarre le 5 octobre prochain s’annonce agitée. Et pour cause, enseignants et personnel administratif membres de la Fédération des syndicats de l’éducation nationale affiliés à la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Fésen/Cstb) menacent de reprendre avec les mouvements de grève. Réunis vendredi dernier en conseil syndical extraordinaire, les militants de Fésen/Cstb ont clairement laissé entendre qu’ils entendent paralyser l’école, et ce, à cause du gouvernement béninois. « Nous aimerions être en classe lundi prochain, mais c’est l’Etat qui nous contraint aux mouvements de grève », a laissé entendre Paul Essè Iko, Secrétaire général de la Cstb lors du conseil syndical extraordinaire. Et parlant de contraintes, le Sg pour qui « il n’y aura pas d’année scolaire viable, si les problèmes des enseignants et du personnel administratif ne sont pas résolus », fait allusion aux revendications des enseignants et du personnel administratif.
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Ces dernières, à en croire l’ état fait par les militants de la Fésen/Cstb, demeurent presque intactes. En effet, a souligné le Secrétaire général adjoint de la Fésen/Cstb, Rodolphe Yéropa Segnanka, des agents contractuels de l’Etat attendent depuis plusieurs années leurs reclassements et avancements, d’autres sont sans contrats, les vacataires sont dans une situation de précarité et la question l’extension aux enseignants de la revalorisation de 25% du point indiciaire accordée par le gouvernement aux agents permanents de l’Etat. Aussi, les libertés démocratiques notamment syndicales sont-elles menacées.
Pour le Sga Segnanka, la solution à ces différents problèmes de l’école en ruine et de la démocratie béninoise ne viendra pas sans un « combat ». Raison pour laquelle, la Fésen/Cstb invite les enseignants de tous les ordres et de toutes les catégories à se mobiliser et à entrer en lutte pour exiger de meilleures conditions de vie et de travail, pour arracher le droit à un emploi permanent, sécurisé et mettre fin à toutes formes d’atteintes aux libertés démocratiques