Le Guoce, une raison d’adopter le Port autonome de Cotonou

Le Port autonome de Cotonou affiche de plus en plus sa compétitivité  dans la sous-région. Le Guichet Unique des  Opérations de Commerce Extérieur (Guoce) pensé par le  régime du président Boni Yayi et mise en œuvre depuis quelques semaines après la création du Segub, s’avère un outil  moderne et efficace de dématérialisation de la liasse documentaire nécessaire au dédouanement des marchandises, en allégeant la gestion administrative avec une sécurité garantie.

 Finies les pertes de temps dans les opérations de pré-dédouanement au Port autonome de Cotonou (Pac). Une nouvelle initiative du gouvernement béninois mise en œuvre depuis quelques semaines, a la vocation de simplifier considérablement les procédures de pré-dédouanement. Il s’agit du Guichet Unique des  Opérations de Commerce Extérieur (Guoce) né d’un fructueux partenariat public-privé entre le gouvernement béninois et la Société d’exploitation du guichet unique du Bénin (Segub). Gênant pour des particuliers ayant des intérêts inavoués et suicidaires à l’économie béninoise, le Guoce)  se présente comme un outil  utile dans  une  optique  de  modernisation  par  la  dématérialisation  de  la  liasse documentaire nécessaire au dédouanement des marchandises, en allégeant la gestion administrative, tout en la sécurisant. Il s’agit également d’un outil qui est une réponse complète, avec des fonctionnalités innovantes, incluant un portail public d’information pour connaitre les documents requis et les procédures applicables. En signant en décembre 2014 ce contrat, les autorités béninoises et la Segub  ont manifesté une  réelle volonté du Bénin dans la région, et en Afrique, d’améliorer le traitement des opérations de pré-dédouanement. L’Etat béninois faut-il le rappeler, se devait de répondre à des attentes de la  Banque  Mondiale à travers les rapports annuels de « Doing Business », en matière de solutions  à apporter pour  améliorer  les problématiques de temps et de coûts. Et c’est à juste titre que l’Etat  béninois  a  fait  de  ce  projet  une  priorité pour  rester  à  l’avant-garde de  la  facilitation du commerce, et réduire les délais et les coûts associés aux opérations de pré-dédouanement tout en continuant d’assurer la sécurité et la santé de la population.

La calamité avant le Guoce

Pour mieux appréhender l’importance du Guoce, il convient de rappeler la situation qui prévalait au Port autonome de Cotonou. Lors de l’analyse de l’existant réalisée en collaboration étroite avec les structures émettrices de certificats et les acteurs de l’activité portuaire, plusieurs éléments ont été relevés. Notamment, « une quantité élevée de documents de pré-dédouanement avec des informations redondantes ;  une multitude d’intervenants avec une hétérogénéité de processus ; un traitement manuel des demandes et un faible recours à la bureautique (équipements informatiques et connexions internet), des coûts conséquents pour la plupart des formalités de pré-dédouanement, parfois sans justification ». De même on enregistrait « de longs délais pour la préparation des documents de pré-dédouanement (14 jours sur 25 pour l’importation, soit 56% du temps, 16 jours sur 25 pour l’exportation, soit 64% du temps) ». Autant de constats désolants qui ont poussé  les différents acteurs du secteur portuaire béninois à la définition des axes d’amélioration tant fonctionnels, techniques qu’organisationnels, dans l’ultime but de la  facilitation  du commerce.

Le Guoce pour tous

Loin d’être un outil qui réduira des transitaires mandataires au chômage, le Guoce a des avantages pour tous les acteurs impliqués dans les opérations de pré-dédouanement.  Il a comme objectifs de faciliter les échanges avec l’Extérieur par la simplification des procédures de pré-dédouanement (normalisation des documents, formalisation des  procédures, transparence, ciblage,…) et des échanges d’information qui leur sont associés, permettre aux opérateurs économiques d’être plus compétitifs en réduisant les délais de préparation des documents ainsi que les coûts (directs et indirects) liés à ces procédures, tout en les homogénéisant ; faire  du  Bénin  un  partenaire  économique  de  choix  pour  les  acteurs  du  commerce international. Les administrations publiques s’en tirent également à bon compte en affichant des avancées en termes  de  modernisation  et  de renforcement  de  l’efficacité  opérationnelle, une optimisation des délais de délivrance des documents de pré-dédouanement, avec un contrôle plus simple, plus rapide et plus sûr, grâce à un système de validation informatisé ; un  gain de temps  pour  tous  les  agents  des  ministères  avec  la  dématérialisation  des procédures et un archivage électronique facilitant la recherche d’information ; une meilleure synergie interministérielle grâce à un partage des informations et un module de statistiques performant au service des décideurs. C’est dire tout simplement qu’à travers le Guoce, le commerce béninois concrétise un vaste projet qui bénéficiera à tous les acteurs

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