Les Fcbe, un autre destin autre celui de l’Ubf

A moins de cinq mois de la présidentielle, les Fcbe semblent retrouver une nouvelle jeunesse. Alors qu’on s’attendait à sa désintégration totale au regard des origines de ces candidats, la nébuleuse tient toujours et arrive même à faire revenir des anciens caciques de l’alliance partis en aventure. Cette santé affichée est bien aux antipodes de la physionomie présentée il y a dix ans par l’Union pour le Bénin  du futur (Ubf) au temps du président Kérékou.

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On avait tôt fait de proclamer sa mort. De dire qu’avec la fin du mandat de son leader charismatique Boni Yayi, elles devraient disparaître. Mais erreur, les Fcbe semblent résister aux vicissitudes de fin de mandat. En effet, à cinq mois de la présidentielle, l’alliance présidentielle n’a pas perdu pourtant de plumes. En dehors de quelques cas isolés de leaders qui sont de potentiels candidats pour la présidentielle de 2016, rien ne bouge au sein des Fcbe. Au contraire, c’est l’heure de la mobilisation au sein de cette alliance. Département par département, les cadres et les faucons du régime se mobilisent sous  l’initiative du président de la république. La mobilisation est très forte surtout dans les communes des départements du septentrion et des Collines où on voit fréquemment les responsables des Fcbe se mobilisent avec beaucoup d’engagement. Rien en tout cas ne laisse voir le fonctionnement d’un parti en fin de mandat où on note la débandade et le sauve qui peut. On note plutôt une mobilisation comme si le parti se prépare pour une grande bataille.

Mauvais présage pour l’opposition

Au sein de l’alliance,  on semble se préparer pour la présidentielle. Au point où  on observe le retour de quelques anciens caciques. Il y a quelques semaines, c’est Samou Séibou Adambi, l’ancien député Fcbe qui a quitté les Fcbe depuis 2011, élu conseiller communal de l’Alliance Soleil est  revenu au bercail. Idem pour Nicaise Fagnon qui, une fois élu maire de Dassa se rapproche progressivement des Fcbe comme le montre si bien ses propos et ses actes. Si ces deux ralliements étaient définitivement conclus, les Fcbe ont ainsi réussi à pêcher deux gros poissons dans les eaux troubles de l’opposition qui, elle, se balkanise au jour le jour. Dans le septentrion qui est son fief traditionnel, aucun de ses leaders politiques n’a démissionné. Le président Boni Yayi, contrairement à son prédécesseur réussit ainsi à garder sa famille politique stable pour mener sa dernière bataille politique, celle de la succession. En 2005, à cinq mois de la présidentielle de 2006, l’Ubf qui était sortie des législatives de 2003 avec une trentaine de députés, était déjà presque désintégrée. Les trois ailes au sein de cette grande union créée pour soutenir le président Kérékou n’ont pu s’entendre. Cette situation avait fortement pénalisée tous les candidats de la majorité présidentielle d’alors que sont Bruno Amoussou, Lazare Sèhouéto. En 2015, les Fcbe présentent un autre visage. Celui d’une alliance dont le leader cherche un dauphin et qui  pourtant, travaille néanmoins pour conserver le pouvoir. Et ça, l’opposition semble ne pas trop voir le danger venir

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