Cinq pays de l’Afrique de l’Ouest dont le Bénin le Togo, le Burkina Faso, le Niger et le Ghana sont en pleine réunion sous-régionale au sujet de l’anthrax communément appelé la fièvre charbonneuse, une maladie touchant à la fois l’homme et les animaux.
A cette réunion de deux jours qui prend fin aujourd’hui à Lomé, les représentants de ces pays souvent frappés par les épidémies de fièvres charbonneuses, sont entretenus par des experts de la Fao, des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (Cdc), de l’Organisation mondiale de la santé animale, l’Uemoa. L’Objectif visé est de fournir une meilleure compréhension de l’épidémiologie de l’anthrax et des facteurs qui favorisent sa persistance dans la sous-région. Selon les organisateurs, de nombreux défis majeurs sont à relever pour un contrôle effectif de la fièvre charbonneuse en Afrique de l’Ouest. Il y a entre autre, le manque de connaissances techniques au niveau local sur les risques que représente la fièvre charbonneuse pour la santé animale et publique, l’absence ou le retard des réponses apportées par les services vétérinaires, l’absence de stratégie appropriée de contrôle de la fièvre, le manque de collaboration entre la santé publique et les services vétérinaires. Il y a également le manque de sensibilisation occasionnant des pratiques socio-culturelles à risques. Notamment l’abattage des animaux malades, la consommation ou la manipulation de viande d’animaux infectés, l’abandon de carcasses d’animaux à l’air libre. A cette rencontre de renforcement des capacités des spécialistes de la santé animale, il sera également question des moyens de prévention à savoir la surveillance, la vaccination du bétail, l’élimination idoine des carcasses de bétail. Il faut signaler que les épidémies de fièvres charbonneuses causes chaque année, la mort de milliers de bétail et touches de nombreuses personnes. Selon Ahmed El-Idrissi, fonctionnaire principal en santé animale à la Fao, « la réunion offre une occasion de faire le point sur l’état actuel de la fièvre charbonneuse chez le bétail et les humains de même que sur les programmes de luttes dans les pays cibles ». A Lomé, les spécialistes sous-régionaux, de la santé animale, se penchent aussi sur la possibilité de réaliser des études épidémiologiques.


