Réponses aux dangers : les bienfaits des mauvais souvenirs

Les mauvais souvenirs ne sont pas pour autant mauvais. Selon une étude menée par des chercheurs français de l’Inserm, les mauvais souvenirs permettent d’éviter des dangers.

En s’intéressant au système de contrôle des souvenirs négatifs ou aversifs les chercheurs ont découvert qu’aussi désagréables qu’ils soient, ils aident l’organisme à élaborer une réponse physiologique convenable à une menace donnée. Selon les chercheurs, le système cannabinoïde endogène qui régule les mauvais souvenirs permettent de créer des réponses grâces à des récepteurs appelés cannabinoïdes qui sont produits dès qu’on se retrouve dans une situation angoissante. L’étude a été menée sur des souris. Les chercheurs ont conditionné des souris qui répondent à des signes de danger comme des sons ou des odeurs et ont constaté que ces animaux ont construit des souvenirs négatifs qui les mettent en alerte quand les mêmes situations réapparaissent. Contrairement à ces souris, celles qui n’ont pas été conditionnées présentaient un déficit en récepteurs cannabinoïdes et ne paniquaient pas. C’est partant de ce constat que les chercheurs français ont aboutis à la conclusion selon laquelle les mauvais souvenirs enfouis dans la mémoire sont exploités dans la création de réponses appropriées aux dangers. Des résultats de cette étude publiée dans la revue Neuron, d’autres chercheurs pourront envisager des médicaments contre la dépression en recherchant des principes actifs qui vont agir sur le système cannabinoïde.

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