Transhumance politique : Atao Hinnouho, entre instabilité et traîtrise

Hier Prd, aujourd’hui lui-même avec son « Reso Atao », l’honorable Atao Mohamed Hinnouho n’arrive toujours pas à retrouver ses repères politiques. Lundi dernier à l’Assemblée nationale lors du vote pour l’élection du 2è questeur, il est devenu curieusement le candidat des Fcbe. Une posture politique qui révèle la nature d’un jeune instable et félon.

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L ’opposition est en passe de perdre sa majorité à l’Assemblée nationale. Elle vient de perdre le député Atao Mohamed Hinnouho qui, depuis le début de cette 7è législature n’a cessé de revendiquer son appartenance à cette opposition. Mais lundi au cours du vote pour l’élection du 2è questeur, il a jeté le masque pour montrer son vrai visage, celui d’un mouvancier pur et dur qui travaillait en sourdine pour cette cause. Au cours de ce vote, il n’est pas resté dans la posture d’un simple votant pour la cause Fcbe mais était devenu le candidat de cette sensibilité politique. Il a obtenu 27 voix devant Lucien Houngnibo et Edmond Agoua. La typologie de ces suffrages montre bien qu’il a recueilli les voix des députés Fcbe. Il est désormais clair que ce député s’est progressivement rapproché de la nébuleuse au pouvoir. Ce rapprochement ne surprend pas pour autant. Il répond à un vieux deal entre le député et le pouvoir. Depuis quelques mois déjà ses comportements l’identifiaient plus à cette famille politique qu’à l’opposition dont il feignait de soutenir. Les premiers soupçons sur le plus jeune député du parlement avaient commencé dans la nuit du 19 au 20 mai où le bureau du parlement a été élu. Au cours de ce vote, beaucoup l’avaient accusé d’être ce « traître » qui avaient permis aux Fcbe d’avoir eu 41 voix alors qu’on s’attendait à 40 compte tenu des derniers ralliements obtenus par le camp de la majorité présidentielle. Il s’en est défendu. Conférence de presse à l’appui, il a revendiqué sa posture d’opposant, accusant la méchanceté humaine de vouloir le calomnier et saboter son image. Puis, il a eu cette collaboration maladroite à la fabrication de la décision Dcc 15- 156 qui semble ouvrir la voie de la présidentielle de 2016 aux natifs de 1976. La encore, Atao a encore nié. Mais depuis lundi dernier, il s’est affiché comme le bourreau de l’opposition parlementaire. Le vote du lundi est bien révélateur de la traîtrise du député mais aussi de son instabilité politique. Parti du Prd pour des raisons non encore élucidées, il va créer un parti qui porte son nom « Reso Atao ». Instabilité et traîtrise, c’est assez pour ce député, le plus jeune d’ailleurs qui dangereusement honnit cette jeunesse.

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