A six semaines du lancement de la campagne présidentielle

Lorsqu’on parlait des élections présidentielles, l’horizon paraissait si lointain que de nombreux citoyens n’ont pas vupasser le temps.Celui qui nous rapproche de cette échéance capitale de la vie de la nation béninoise.

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Dans six semaines exactement, les candidats seront appelés à battre campagne pendant deux semaines en vue de la tenue du premier tour des élections présidentielles. Il sera question pour ces derniers, de sillonner le pays du nord au sud, pour exposer leurs  projets de société, d’aller au contact des populations pour toucher de près les réalités du pays. La campagne électorale risquerait d’être pour certains candidats, une sorte de continuation de la précampagne qu’ils ont entaméedepuis de nombreux mois. Au point où la période de la campagne ne leur servira qu’à poursuivre leur périple dans les localités qu’ils jugeront nécessaires d’aller pour remobiliser les troupes. Cependant, un élément fondamental, distingue la précampagne de la campagne électorale. C’est que la précampagne est animée par les candidats suscités ou déclarés.Alors que la campagne électorale se fait avec les personnes dont les candidatures auront été retenues par la Cour constitutionnelle.

Aussi faut-il espérer que la campagne électorale sera différente de la précampagne sur d’autres aspects comme celui de l’orientation des débats. Il faut relever pour le regretter que la précampagne  a connu des orientations malheureuses qui peuvent se réduire à trois caractéristiques principales :l’attitude d’indécision, la logique de l’acharnement et la recherche des ralliements. Les citoyens béninois retiendront l’indécision comme l’un des points marquants de la période de précampagne qui s’achève. Les formations politiques particulièrement,  les plus en vue et dont les choix des candidats étaient attendus de tous, ont brillé par le jeu du «post-poned», de l’anglais, renvoyé à plus tard. Ce sont des partis ou alliances de partis comme l’Union fait la nation et le Prd, qui ont plusieurs fois annoncé de rendre public le choix de leurs candidats et qui ont toujours remis cela sine die.Au point où à six semaines du lancement de la campagne présidentielle, on ne saittoujours rien des choix adoptés par  ces formations politiques. S’ils désigneront des candidats ou s’ils s’aligneront plutôt derrière des candidats déjà déclarés.

L’autre caractéristique de la précampagne, a été le développement de l’acharnement envers des personnes. Comme si la précampagne se résume à dénoncer des candidatures. Cet acharnement s’est d’abord faite autour de certains candidats déclarés que l’on qualifie d’opérateurs économiques. Les arguments avancés par les uns et les autres étant plus d’ordre éthique que juridique. Ce d’autant plus que la Constitution accorde à tous les citoyens qui remplissent les conditions, le droit de se porter candidats. C’est d’ailleurs ce qui ressort de l’autre point d’acharnement faite sur la candidature du Premier Ministre Lionel Zinsou.Les arguments avancés par les pourfendeurs de sa candidature, sont malheureusement encore, d’ordre subjectif plutôt que rationnel.La précampagne enfin, est marquée aussi par la recherche des ralliements. Presque tous les candidats déclarés rivalisent d’ingéniosité et de perfidie pour annoncer avoir rallié à leur cause,telle personnalité politique, tel intellectuel de renom ou toute une formation politique.

On a vu naitre à l’occasion, les mouvements et associations dont le seul but de leurcréation,n’est visiblement que d’apporter leur soutien à un candidat, et partant, de recevoir une enveloppeconséquente. Les répercussions de cette course au ralliement et donc au pécule, a entrainé des conséquences fâcheuses et parfois   insolites. Le cas de formations politiques qui ont connu de scissions spectaculaires ou qui se livrent à des guerres de leadership. Chaque camp réclamant détenir la direction du parti. Les organes de pressesont sollicités au quotidien pour relayer des déclarations et des contre-déclarations. La raison principale qui justifie ces querelles intestines enregistrées dans ces formations politiques étant la divergence qui oppose les cadres sur le choix candidat à soutenir. Certaines langues racontent à propos que ces dissensions naissent surtout  de la disparité de la taille des enveloppes proposées par les différents candidats. Comme pour dire que le critère de choix du candidat à soutenir, est plus d’ordre alimentaire que liéau programme politique du candidat.Il y a à craindre que la campagne électorale ne soit à l’image de la précampagne marquée par la quête effrénée de l’argent, les dissensions et l’opportunisme

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