La désignation du premier ministre Lionel Zinsou candidat unique de l’alliance Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) pour la présidentielle du 28 février continue d’être à l’origine de contestations.
Ces contestations et dénonciations sont portées par des caciques du pouvoir dont l’ancien conseiller aux affaires politiques du chef de l’Etat, Alexandre Hountondji. Dans une interview accordée à des confrères d’une radio privée de la place, l’ancien conseiller de Boni Yayi est revenu sur le processus de désignation du candidat unique de l’alliance vert cauris et a laissé entendre que ce processus violerait les textes de l’alliance.
Notamment les articles 55, 56 et 57 des statuts de l’alliance au pouvoir. Plus grave, confie Alexandre Hountondji, le premier ministre qui a été choisi au terme de ce processus controversé et contesté est « celui qui a rempli le moins de critères ». Il faut rappeler qu’avant le choix du candidat unique, un appel à candidature avait été lancé par la coordination nationale de l’alliance FCBE. Cet appel avait listé un certain nombre de critères à remplir pour prétendre à l’investiture de l’alliance. On se rappelle que parmi ces critères, certains écartaient quasiment le premier ministre, notamment ceux relatives à la possession d’une base électorale et au militantisme dans un parti de l’alliance. Mais nonobstant ces critères, le premier ministre a été, à la grande surprise de certains militants de l’alliance, désigné candidat unique des verts cauris pour la course à la succession du président Boni Yayi dont le deuxième et dernier mandat constitutionnel expire le 6 avril prochain.
Il faut rappeler que le premier ministre Lionel Zinsou a été préféré à plusieurs caciques du régime comme le vice-premier ministre, François Abiola, l’ancien ministre des affaires étrangères, Nassirou Bako, l’ancien ministre des transports, Bonaventure Natondé Aké et même l’ancien ministre de l’Energie, Barthélémy Kassa.