Le chef de l’Etat béninois, Dr Thomas Boni Yayi, a violé son serment. Sacca Fikara, l’ancien député de l’Union fait la Nation dans la 20ème circonscription électorale en est convaincu et il l’a publiquement déclaré.
Ce jeudi 3 décembre à la faveur d’une conférence de presse qu’il a animée, le virulent député est revenu sur le comportement du chef de l’Etat dans les affaires PVI (programme de vérification des importations) et épine dorsale dans lesquelles l’Etat béninois a été condamné. Pour l’ancien représentant du peuple au palais des gouverneurs, ce comportement du chef de l’Etat est une violation pure et simple de son serment. Car, a justifié Sacca Fikara, ce comportement du président Boni qui, faut-il le préciser, s’est refusé d’exécuter les décisions de justice, a pour conséquence « la banalisation de notre système judiciaire ». Cela, alors qu’il a, conformément à la constitution le devoir de faire respecter les décisions de justice.
La classe politique éclaboussée
Lors de sa conférence de presse hier, Sacca Fikara n’a pas que constaté la violation par le président Boni Yayi de son serment. L’ancien député s’en est également pris à la classe politique nationale. Selon le conférencier le silence observé par les hommes politiques après les déclarations incendiaires du président Boni Yayi est inadmissible. «Cette absence de réaction vis-à-vis d’une violation aussi inadmissible de son serment par le Président de la République, a eu pour conséquence la banalisation de notre système judiciaire. Ce comportement du premier des Béninois doit être analysé et perçu, au-delà de la simple violation de son serment, comme un appel à la rébellion contre notre institution judiciaire », s’est exprimé Sacca Fikara qui invite le peuple à la vigilance.
Il faut rappeler que les deux affaires opposent l’Etat béninois aux hommes d’affaires béninois Patrice Talon pour ce qui concerne le PVI et Samuel Dossou s’agissant du projet épine dorsale.