Ni l’homme d’affaires Patrice Talon, ni Pascal Irénée Koupaki (ancien premier ministre, ni Lionel Zinsou (actuel premier ministre) du président Boni Yayi ne sont dignes de prendre le pouvoir en 2016, selon le syndicaliste Jacques Ayadji, invité de l’émission dominicale « Le grand rendez-vous » sur Soleil fm ce dimanche 13 décembre 2015.
Trois grands prétendants au fauteuil présidentiel sortis de la course de 2016 par Jacques Ayadji. Invité de l’émission « Le grand rendez-vous » sur Soleil fm ce dimanche 13 décembre 2015, le syndicaliste du Ministère des travaux publics et des transports a désavoué les candidatures annoncées de l’homme d’affaires Patrice Talon, de Pascal Irénée Koupaki l’ancien premier-ministre de Boni Yayi et de Lionel Zinsou, l’actuel premier-ministre du même régime. Pour Jacques Ayadji, tous trois sont du même acabit. « Boni Yayi = Lionel Zinsou = Pascal Koupaki = Patrice Talon » a déclaré Jacques Ayadji à qui il fait respectivement des reproches.
Dérive identitaire de Lionel Zinsou
A Lionel Zinsou, Jacques Ayadji reproche beaucoup de choses dont une forme de dérive identitaire. Selon le syndicaliste, l’actuel N°2 du régime Yayi s’est présenté sur Rfi comme étant « un tout petit peu Béninois ». Une déclaration qu’il juge assez grave venant de quelqu’un qui veut diriger le Bénin, quel que soit le contexte dans lequel elle a été faite. Pour Jacques Ayadji, une telle déclaration veut dire que « sa citoyenneté béninoise est négligeable par rapport à l’autre ». Aussi, se référant à des grognes dans le rang des caciques des Fcbe, l’alliance au pouvoir dont Lionel sera le candidat, Jacques Ayadji dénonce une dictature inique. « Lionel Zinsou dit-il, n’est pas membre Fcbe et n’a jamais voté au Bénin ». Le franco-béninois affectueusement appelé Zinli au Bénin, dénonce Jacques Ayadji est membre du Parti Socialiste (Ps) en France. Pour Jacques Ayadji l’annonce de Lionel Zinsou comme candidat en ce moment de deuil national est « une très bonne manière pour souiller la mémoire du Président Mathieu Kérékou ». L’actuel premier-ministre béninois, à l’analyse de l’invité du « Grand rendez-vous », se fait « partisan des concours frauduleux » en acceptant d’être candidat alors qu’il n’aurait pas postulé pour l’appel à candidature. « Sa candidature pose un problème de moralité » a-t-il dit.
Silence coupable de Koupaki
A Pascal Irénée Koupaki, le candidat prônant Une « Nouvelle conscience », Jacques Ayadji reproche son silence sur plusieurs scandales entachant le régime Yayi pendant qu’il était au gouvernement. Référence faite notamment aux dossiers Pvi et Icc-services. En référence à Koupaki, le syndicaliste dit de lui qu’« on ne devient pas Président de la République en rasant les murs ». Jacques Ayadji doute de la sincérité et de l’intégrité de celui qu’on appelle PIK. « Quand est-ce que les chantres de la Nouvelle conscience ont pris conscience ?» demande-t-il.
Talon d’Achille de Patrice
Ce n’est pas la première fois que Jacques Ayadji s’attaque à la candidature de Patrice Talon. Et les termes n’ont pas changé. Il estime que le richissime homme d’affaires a amassé sa richesse sur le dos du pays. Il accuse Talon d’être l’homme par qui le Bénin a eu un de ses pires Présidents de la République de l’ère du renouveau. Dans le discours, les promesses du candidat Patrice Talon, il ne trouve pas encore de propositions réalisables. Patrice Talon rappelle-t-il, a dit qu’il révisera la Constitution et fera en sorte que le président de la Haac ne soit pas nommé mais plutôt élu par ses pairs conseillers. Pour Jacques Ayadji, il s’agit là des propositions dont la réalisation nécessite un consensus. Cela ne dépendant pas que du bon vouloir d’un Président de la République, le syndicaliste demande à M. Patrice Talon de faire des propositions qu’il concrétisera seul. En attendant, Jacques Ayadji lui prédit un échec à la présidentielle de 2016