A la Cour pénale internationale (Cpi) ce lundi 1er février 2016, jour trois de l’ouverture du procès de Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien et de Charles Blé Goudé l’ancien chef des Jeunes patriotes, l’actuel Président Alassane Ouattara et l’ex-puissance coloniale, la France ont été visés par des dénonciations de la défense.
Selon la défense, Alassane Ouattara et la France sont les principaux auteurs de la crise post-électorale de 2010-2011 qui a fait plus de 3000 morts en Côte d’Ivoire. Les avocats de l’ancien chef de l’Etat ivoirien et de Blé Goudé ont affirmé que Alassane Ouattara est arrivé à la tête du pays au moyen de la violence avec l’appui militaire de la France.
Laurent Gbagbo, ont-ils rappelé, a été pris en avril 2011 à la suite d’une série de bombardements des forces françaises. Jennifer Naouri, un des avocats de la défense a déclaré à la Cour que Ouattara était le chef de guerre d’un groupe de rebelles outillés et renforcés par la France et le Burkina Faso dans la perspective de la présidentielle de 2010.
Dans leur exposé, les avocats ont indiqué que c’est dans la logique d’un renversement du pouvoir par la force que la France s’était opposé à une « paix négociée » entre Ouattara et leur client. Ils dénoncent une tentative visant à faire oublier des actes de barbarie commis par les hommes armés fidèles à Ouattara. Et comme on peut s’y attendre, la défense assure que son client n’est pas le « despote » désigné par le cabinet de la procureure Fatou Bensouda. Gbagbo à leur entendement, est un « démocrate » au vrai sens du terme.
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