Dramatique indisponibilité des cartes d’électeur : AHOUANVOEBLA, ébla woèa ?

Monsieur Le Président du COS-LEPI, ex Président de la Fédération Béninoise de Football, en matière footballistique les dribles sont de mise .Mais en matière politique et surtout en matière d’élection du Premier Magistrat d’une Nation, les dribles compromettent dangereusement l’avenir de tout un peuple dont les réactions peuvent aller de la simple violence verbale à une violence des armes.

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« DIEU aime le Bénin … DIEU protège le Bénin … le béninois n’est pas belliqueux… a-t-on souvent coutume d’entendre … ».Mais Diantre, quel peuple Le Grand Architecte de l’Univers a créé avec un monopole de chromosomes de non violence ???? Ce qui m’inquiète c’est la légèreté avec laquelle, Mr AHOUANVOEBLA , Représentant du peuple à l’Assemblée Nationale, apprécie la nature de sa responsabilité à la tête du Cos-Lépi et son mode de fonctionnement. J’avoue franchement que je le méconnais car l’honorable nous a habitués à une rigueur intellectuelle et un courage politique qui ont sûrement milité en sa faveur pour sa désignation par ses pairs à ce poste de responsabilité. Il est inquiétant de constater qu’à trois semaines du premier tour des élections présidentielles ,le Bénin soit confronté, non pas à un problème de retard dans la distribution des cartes d’électeurs mais plutôt à un problème de disponibilité de cet instrument capital à la tenue des élections. Sur 5.000.000 cartes seules 700.000 seraient éditées à la date du 8 février, soit 14% environ, à en croire des sources bien introduites au Cos Lépi. Le comble, le P/ C –L déclare allègrement qu’il n’est pas la Société prestataire du service de production des cartes d’électeur.grave,très grave..gravissime même .L’He Député qui provient de l’Institution qui élabore et contrôle les Lois, est censé avoir un minimum de connaissances et de rigueur juridiques. Ignore t’il qu’il a une véritable obligation de résultat constitutive d’une véritable d élégation du pouvoir d’Etat et qu’ il lui revient d’élaborer la stratégie adéquate en fonction des contraintes du moment pour mettre à disposition les cartes d’électeurs dans les délais constitutionnels ??? Je n’ose pas croire qu’il confonde obligation de résultat et obligation de moyens .Imaginez un instant que Le Président de la République nous dise qu’il n’est point responsable de l’organisation matérielle des élections et donc qu’elles aient lieu ou pas à bonne date , il n’est pas responsable !!!!. Depuis 5 ans la classe politique sait que les échéances électorales doivent aboutir à une passation de charges présidentielles le 6 Avril 2016. Le Cos-Lépi doit s’adapter à toute circonstance ou contrainte nouvelle en choisissant une imprimerie a la capacité de production conforme aux besoins quantitatifs et si besoin est, constituer des lots à différents prestataires.

Le président du Cos Lépi n’a –t-il pas violé l’obligation de réserve et de neutralité qui doit être celui d’un responsable d’un organe de gestion du processus électoral , lorsqu’il affirmé sans sourciller que la coalition FCBE/PRD/RB couvre les 2/3 de la liste électorale ? Comme si on exigeait du citoyen de préciser son appartenance à un parti politique au moment du recueil des données constitutives de la carte d’électeur. Dans une démocratie qui se respecte, une telle violation des obligations de neutralité et de réserve , composantes du serment prêté par les membres du bureau du Cos-Lépi , est passible d’une déchéance de son poste et de poursuites à la Haute Cour de Justice. En tout état de cause, aucun peuple n’est a priori non violent. L’exemple des peuples burkinabé et ivoirien qui n’étaient pas moins pacifiques que le peuple béninois est assez édifiant. IL ne sera pas question de dire que le prestataire dont Mr Ahouanvoèbla se dit non responsable déclare forfait à un moment donné et que toute une zone du Centre et du Sud du pays soit privée de cartes d’électeurs et qu’au finish des électeurs fictifs votent avec les dites cartes .

La Cour Constitutionnelle doit déjà élaborer un plan B qui consisterait :

1°) à la suspension immédiate de la distribution parcellaire des cartes d’électeurs disponibles jusqu’à la finalisation constatée de l’édition de l’ensemble des cartes. 2°) à l’étude du report conséquent de la date des élections pour respecter l’échéance constitutionnelle du 6 Avril
3°) au cas extrêmement exceptionnel où la disponibilité des cartes contraindrait au non respect de l’échéance du 6 Avril, il faudrait déclarer la vacance du pouvoir pour compter du 6 Avril à 00H01mn et mettre en branle avec l’Assemblée Nationale le dispositif constitutionnel de transition.

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Dans tous les cas de figure, la transition ne doit pas excéder fin Avril .Dans cette optique le renforcement des capacités de l’imprimerie doit être renforcée par un mécanisme sécurisé de sous-traitance avec d’autres prestataires. C’est navrant , à la limite honteux que ce que le Gouvernement de transition au Burkina a réussi en une année , le ‘’ Quartier latin de l’Afrique ‘’ ne soit pas capable de le réaliser en 5 ans .Nous osons croire que la Céna qui a une responsabilité solidaire en tant que complément obligé du Cos-Lépi dans l’atteinte du résultat final qu’est la tenue effective d’élections régulières et transparentes , nous donnera les résultats en moins de 48H comme au Burkina ???

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