Thomas Boni Yayi, le président de la République du Bénin, est un mauvais exemple quand il s’agit de l’organisation d’élections. Depuis son accession au pouvoir en avril 2006, aucune élection qu’elle soit présidentielle, communale ou locale ne s’est déroulée à bonne date et dans un climat apaisé.
Les élections législatives de 2007, la première élection organisée par le président Boni Yayi, sont quasiment les seules qui sont acceptables. Les élections communales, municipales et locales de 2008 se sont déroulées dans un cafouillage total. Même après deux ans, certains conseils n’étaient toujours pas installés du fait des contestations.
S’agissant de la troisième élection tenue sous le régime du président Boni Yayi, la présidentielle de 2011, soldée par un improbable Knock out (K.O) du chef de l’Etat, est la plus désastreuse en matière d’organisation. Les législatives de l’année 2011 se sont également déroulées dans un tohu-bohu sans précédent. Censées se tenir en janvier 2013, les élections communales, municipales et locales ont finalement eu lieu en juin 2015, plus de 2 ans après la date légale. Pour ce qui est du déroulement du scrutin, il faut rappeler qu’il a été marqué par un certain nombre d’irrégularités. Les conditions dans lesquelles les dernières législatives ont été organisées ne sont pas meilleures.
On se rappelle que dans certains bureaux de vote, jusqu’à 13 heures, le premier électeur n’avait pas encore introduit son bulletin de vote dans l’urne. Dans certaines localités comme Parakou, une personne au moins a été prise en flagrant délit de fraude. L’élection présidentielle dont la date a été fixée au 28 février plus de 9 mois auparavant vient d’être reportée…
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