Présidentielle 2016 : victoire éclatante du candidat Patrice Talon

Ce texte du Président du Cad/Un Jean-Roger Ahoyo nous est parvenu au lendemain de la proclamation des grandes tendances du premier tour de l’élection présidentielle de mars 2016.

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Nous le publions aujourd’hui pour montrer comment comme un prophète, le président Ahoyo sur un argumentaire bien bâti sur des faits, a prédit la victoire de Patrice Talon. En attendant la proclamation des grandes tendances par la Céna et des résultats par la Cour constitutionnelle, vous pouvez vous délecter de ce chef-d’œuvre à caractère prémonitoire.    

Les tendances données par la CENA, sur les résultats du premier  tour des Présidentielles de Mars 2016, classent le Candidat TALON au second rang avec 746.798(24,80%), derrière Mr Lionel ZINSOU arrivée premier avec 856.218(28,44%).

Ainsi donc le KO annoncé sur tous les tons avec arrogance, n’a pas eu lieu : malgré l’Alliance ‘’républicaine’’ constituée par les trois grandes formations politiques qui lui ont vendu leurs logos, le candidat Lionel a été rejeté par l’immense majorité de notre peuple. En effet nous sommes 75,56% de Béninois à rejeter la continuité, c’est-à-dire la perpétuation du système calamiteux instauré par Boni YAYI pendant toute une décennie !

Ce rejet signe déjà la défaite prochaine et définitive de Mr Lionel ZINSOU

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I) LES RAISONS D’UN ECHEC

Elles sont de plusieurs ordres.

1- Il y a d’abord sa méconnaissance du pays.

Il ne suffit d’être né d’un père Béninois bon teint pour connaitre le pays de son père ! Lionel est né en France, d’une mère française et a grandi en France. C’est dans ce pays qu’il a fait toutes ses études, conclues brillamment par une agrégation d’économie. Né et grandi en France, c’est dans ce pays qu’il fait une brillante carrière, ponctuée de succès remarquables, jusqu’à la soixantaine ! Né le 23 Octobre 1954, c’est en 2005 (donc autour de la cinquantaine !) qu’il commence à réfléchir au pays de son père, en termes de retour ; et décide d’y créer une Fondation. Mais, il ne s’y installe pas ; c’est sa fille Marie-Cécile qui s’y installe pour diriger la Fondation paternelle. Il continue sa carrière en France où il dirige le Fonds d’Investissement PAI Partners, avant de prendre en 2015 la Direction de la Fondation France-Afrique. On comprend que, avec de telles responsabilités, il continue à résider en France, faisant de sa villa, louée ou achetée à Cotonou, une résidence secondaire visitée épisodiquement.

C’est lorsqu’il crée sa Fondation en 2005 que Mr Lionel ZINSOU aurait dû s’installer au Benin pour :

– Parcourir le pays dans tous les sens pour mieux le connaître

– Pénétrer la société en s’invitant chez les indigènes, à commencer par ses parents qui sont nombreux, de Savalou à Cotonou, en passant à Ouidah

– Changer de vêture, en commençant par porter les tenues traditionnelles

S’il s’était imposé cet exercice depuis 2005, personne ne le percevrait comme un étranger quand, en juin 2015, il devient Premier Ministre. Mieux, il aggrave son cas en commençant à s’affubler de tenues locales : en effet tout le monde a constaté qu’il était mal à l’aise dans ses nouveaux accoutrements. Il devient ainsi un cheveu sur la soupe Béninoise !!! La dernière et malheureuse preuve qu’il donne de sa méconnaissance du pays est l’interview qu’il a donnée a l’hebdomadaire français ‘’ L’Express’’ dans sa parution du 03 Mars 2016. Le ton général est à  l’insolence et à l’arrogance ! Mr Albert TEVOEDJRE, que trois petites années séparent de son père en âge, y est taxé de mauvaise foi ! Quant au candidat Sébastien ADJAVON, dont il a dramatiquement besoin des  voix maintenant pour le second tour, il commet l’imprudence de le présenter comme un partisan du capitalisme sauvage, amateur de fraude douanière et d’évasion fiscale ! Je parie que s’il avait eu l’humilité de consulter son père, il lui aurait fortement déconseillé d’écrire de pareilles choses, même si tout ce qu’il écrit n’est pas faux.

2- Le nouveau Dodds pour recoloniser le Bénin.

Il fit alors l’objet d’un rejet violent  parce que présenté comme un instrument pour maintenir sa seconde partie dans le giron français. Dodds, métis franco-sénégalais a été l’instrument de la France pour réaliser la conquête coloniale  du DANXOME. ZINSOU, métis franco-béninois, vient perpétuer la domination française. Malheureusement, il prête bien le flanc à cette accusation au vue des fonctions éminentes qu’il a occupées en France.

– Banquier d’affaire (B.S.M et Rothschild & cie), il a fait le Cabinet du Premier Ministre FABIUS.

– En 2005, il rejoint le Fonds d’Investissement PAI Partners qu’il préside dès 2009

– En 2013, il rédige, avec H. Védricie, Ancien Ministre des Affaires Etrangères français, un Rapport sur les enjeux économiques de la France en Afrique : Il s’agit pour la France de maintenir, voir d’accroitre, ses parts de marché en Afrique !

– Le 06 Février 2015, la France lance l’initiative Afrique-France sous la forme d’une Fondation dirigée par Lionel ZINSOU ; mais soutenue par le Qua d’orsay (la diplomatie économique chère à FABIUS !) et le MEDEF, l’Organisation des Patrons Français.

Avec un tel état de service, Mr Lionel ZINSOU peut difficilement échapper à l’accusation d’être l’instrument de recolonisation de la France ; encarté qu’il est dans le Parti socialiste français qui dirige actuellement la France !

Surtout qu’on connait, par ailleurs, sa position de défenseur du franc CFA ; et sa déclaration dans laquelle il présente l’Afrique comme une possession ou une propriété de l’Europe !

Il n’en faut pas plus ( Et cela est largement suffisant !)pour faire de Lionel le petit soldat au service des intérêts français au Benin et en Afrique. C’est là le fondement de son rejet par la majorité du peuple béninois ; et c’est cela qui explique qu’il n’ait pas pu rassembler, même le tiers (33,33%) de notre électorat ; et cela :

– Malgré ses mérites personnels avérés : un parcours d’une excellence en France

– Malgré le soutien claironné des trois grandes formations politiques que sont les FCBE, le PRD, et la RB

– Mais à cause de l’ombre portée de la France sur sa candidature

– Mais a cause du parrainage calamiteux, voire suicidaire de Boni YAYI

II) LA VICTOIRE ASSUREE DE PATRICE TALON

Ce rejet massif du candidat ZINSOU a fait le bonheur de Patrice TALON qui a été perçu comme le vrai candidat de la rupture.

  1. De l’amitié à l’antagonisme.

C’est l’exil forcé des trois ans, imposé à TALON par YAYI, qui est en train de faire sa fortune politique aujourd’hui.

Tout le monde sait en effet que les deux hommes étaient ‘’amis’’ au départ. TALON a accompagné son ‘’ami ’’ en 2006, et il a gagné haut les mains. Il a fait de même en 2011 tant  et si bien qu’on le soupçonne d’avoir participé au fameux K.O !

Mais dès 2011, et parce qu’il a refusé d’aider Boni à ‘’acheter ‘’les députés pour réviser la Constitution de 1990, la guerre a commencée entre les deux ‘’amis’’

  1. L’exil et le combat pour la démocratie

Tout le monde connait les accusations abracadabrantesques et les tracasseries policières qui ont conduit TALON en exil. Cela a duré trois ans qui ont été autant d’années de combat du citoyen TALON pour la démocratie :

– Toute la classe politique presque a défilé chez lui, pendant ce temps à Paris !

– De là-bas, il a continué à soutenir tous ceux qui continuaient le combat sur place, ici, pour mettre fin au système YAYI

– Tous les grands acteurs politiques  du Bénin savent le rôle qu’il a joué dans la fameuse nuit du 19 au 20 mai 2015 : en travaillant activement à hisser  Maître HOUNGBEDJI au perchoir, il peut se targuer d’avoir contribué à sauver notre démocratie !

Quand on  se dit que rien de l’obligeait à tourner dos à son ‘’ami’’ YAYI ; et qu’il aurait pu faire le choix égoïste de continuer à gérer le PVI pour le plus grand bonheur de ses intérêts, on est obligé de convenir qu’il est poussé par une forte motivation, un idéal politique élevé ! L’exil a mué l’homme d’affaire en homme politique déterminé

  1. Un engagement résolu

Depuis qu’il est rentré d’exil en Octobre 2015, il avance résolument vers l’objectif qu’il s’est fixé, posant avec méthode un pas après l’autre. Cet objectif s’affiche dans un projet de société complet et clair, capable d’impulser effectivement à notre pays, un nouveau départ.

L’homme d’affaires qu’il a été nous à démontré qu’il ne sait pas échouer, qu’il réussit dans ses entreprises. Il est structuré pour gagner ses combats.

L’homme politique qu’il est devenu est en train de nous démontrer qu’il n’a pas accompagné en vain les hommes politiques ; mieux, que l’élève est en train, sinon de dépasser, du moins d’égaler ses anciens maitres ! Quand il se jette dans la bataille présidentielle sans l’accompagnement de grandes formations politiques ; et qu’il parvient à se hisser à la seconde place malgré la mobilisation de l’appareil d’Etat contre lui, on est obligé de convenir qu’il vient de réaliser une prouesse qu’il est à la veille de transformer en exploit. C’est pourquoi le Collectif des Adhérents Directs de l’UN, à travers ma voix, le félicite chaleureusement pour le brillant résultat déjà obtenu, et l’encourage vivement à continuer ce combat jusqu’à la victoire finale ! Nous avons besoin de sa qualité d’homme et de son envergure pour mettre fin à la descente aux enfers de notre pays. Nous avons besoins d’un dirigeant ayant son courage pour affronter et défaire un chef d’Etat en exercice ! Nous avons besoin d’un leader, doté de sérénité et de vigilance comme lui, pour accueillir avec calme les dernières mesures du régime en place :

– Remaniement ministériel, à un mois de la fin du mandat constitutionnel. C’est certainement  pour un gouvernement de combat, pour un combat déjà perdu !

– Nomination d’une dernière fournée de généraux  d’opérette, qui n’auront pas le temps d’organiser des prières de remerciement avec nos derniers publics !

– Signature d’un décret accordant des indemnités aux DC et aux SG des Ministères, avec effet rétroactif à compter de…2006. Il s’agit de vider les caisses de l’Etat pour créer des difficultés au prochain Président ! Du pur Yayisme, c’est-à-dire un mélange de cynisme et de méchanceté !

III) UNE STRATEGIE GAGNANTE

J’ai dit tantôt que le candidat P.TALON a eu le courage de se lancer sans le soutien de grandes formations politiques. Cela traduit sa grande détermination, doublée de la conviction intime que son pays a besoin de lui pour un nouveau départ.

Les résultats du premier tour montrent à tous que la stratégie de la rupture définie et mise en œuvre par l’Alliance U.N, est en train de gagner ! Les candidats de la rupture qui, à l’instigation de l’U.N, se sont rencontrés au début de la campagne à l’Hôtel Marina pour mettre sur pied la Coalition de la Rupture, ont totalisé plus de 75% des voix. La preuve est ainsi apportée que, comme l’a démontré le président B.AMOUSSOU lors de son passage sur Canal3 et Golfe TV , le K.O  claironné imprudemment par les ténors de l’Alliance de la Continuité( FCBE-PRD-RB) , c’est-à-dire l’Alliance de la Honte, était impossible.

Les résultats provisoires de la Cour Constitutionnelle viennent de tomber. Ils créditent Messieurs L.ZINSOU et P.TALON respectivement de 858.218 et 746.528 voix, les envoyant ainsi au second tour.

Dans la mesure où les candidats de la rupture, notamment  Abdoulaye Bio TCHANE, Pascal Irénée KOUPAKI, Sébastien Germain AJAVON ont réaffirmé leur rejet de la continuité, ils affirment ainsi leur soutien au candidat Patrice TALON. Désormais, ce dernier peut emprunter un boulevard pour aller à la MARINA le 6 Avril prochain !.

Mais les soubresauts actuels de Boni YAYI nous invitent à une grande vigilance. Tant que nous n’avons pas coupé la tête du serpent, nous n’avons encore rien fait ! Certaines décisions comme la constitution d’un nouveau gouvernement et la nomination prochaine des généraux, ne doivent pas seulement nous faire sourire ; elles ne traduisent pas seulement les soubresauts d’une bête aux abois, elles signifient aussi et surtout une grande détermination de Boni YAYI à empêcher, par tous les moyens, la rupture ! Cet état d’esprit peut le conduire à sortir de la légalité républicaine. C’est pourquoi nous sommes autorisés à comprendre la nomination tardive et ubuesque  de Généraux, comme un clin d’œil à l’Armée pour tenter un coup de force !

C’est pourquoi j’invite expressément :

  • Le candidat P. TALON à répéter, au cour du second tour, la campagne sans fautes qu’il a menée lors du premier tour : Qu’il garde sa sérénité, sa détermination et son esprit  d’ouverture en sachant qu’il est appelé, très prochainement, à rassembler autour de lui, la partie saine de notre classe politique.
  • Le président AMOUSSOU pour remobiliser, comme il a commencé à le faire, tous les candidats de la rupture pour assurer la victoire du Candidat TALON
  • Le Président et le Candidat pour que tous les deux, dans une étroite collaboration, surveillent Boni YAYI comme du lait sur le feu, pour l’empêcher de se lancer dans des actions inconsidérées  pour s’opposer coûte que coûte la victoire de Mr Patrice TALON

Par ma voix, les Adhérents Directs de l’UN renouvellent leur soutien à Mr P.TALON et le félicitent pour ses premiers succès. Désormais le soutien explicite de l’ensemble de L’UN l’aidera à remporter une victoire définitive et éclatante.

Vive l’Union fait la Nation !

Vive le Candidat P.TALON !

Vive le Benin !

La lutte continue, et nous gagnerons !

Le Président du CAD/UN

Jean-Roger AHOYO

Cotonou le Lundi 14 Mars 201

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