Bientôt un mois que la liste présidée par Anjorin Moucharaf a été plébiscitée à la Fédération Béninoise de Football. Ceci nonobstant l’interdiction par la justice de la tenue du congrès électif. Les membres du Comité de normalisation (Conor) doivent se présenter, ce jour, devant le juge de Porto-Novo
La page de la crise au sein des acteurs du football béninois n’est pas tournée. Certains acteurs seront, ce jour, devant la justice. Après l’organisation du Congrès électif du 10 avril dernier avec la validation à polémique de la seule liste de Anjorin Moucharafou, le silence qui a suivi est rompu. Après les menaces de l’Union des magistrats du Bénin (Unamab) à l’endroit du gouvernement pour son silence complice lors de l’organisation du congrès électif nonobstant l’interdiction prononcée par la justice, le juge de Porto-Novo a convoqué certains acteurs.
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Il a, en fin de semaine dernière, convoqué les membres du Comité de normalisation ainsi que ceux du nouveau bureau du comité exécutif de la Fédération béninoise de football (Fbf). Ces acteurs sont convoqués par le juge pour violation d’une décision de justice notamment la décision datée du 9 avril dernier qui interdisait la tenue du congrès jusqu’à nouvelle ordre. Les intéressés devront se présenter devant le juge ce jour. C’est donc le début de la bataille juridique attendue. Selon certaines indiscrétions, c’est l’épée de Damoclès brandie par les magistrats pour violation de la décision de justice rendue par le Tribunal de première instance de première classe de Porto-Novo, qui n’a pas permis au nouveau bureau de la Fbf (reconnu par les instances internationales du sport-roi) de rentrer en possession de leur nouvelle charge. Mieux, le gouvernement dont ils croyaient bénéficier de la complicité ne rate aucune occasion pour se tirer d’affaire. Ce qui porte à croire que le gouvernement a laissé faire pour ensuite en tirer un bénéfice politique d’avoir sauvé le football béninois et de ne pouvoir perdre les dizaines de millions investi dans cette campagne qualificative de la Can Gabon 2017. Même si le président Talon propose une transition de deux ans avec un bureau de 21 membres dirigé par Anjorin Moucharafou, le Bénin est loin de sortir de l’auberge