Invalidation de l’année académique à la FLASH : «la décision est irrévocable», selon le Recteur Sinsin

C’est définitif. Les autorités de l’Université d’Abomey-Calavi ne reviendront pas sur l’arrêté rectoral N°484-2016/UAC/SG/CR/SP portant invalidation de l’année académique 2015-2016 à la FLASH. C’est ce qu’il ressort d’une conférence de presse animée dans la matinée de ce vendredi 5 août 2016 à la salle des actes du Rectorat par le Recteur, Professeur Brice Augustin Sinsin.

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« La décision d’un conseil pédagogique est irrévocable », a en effet déclaré le Recteur lors de sa conférence de presse. « Même le chef de l’Etat ne peut faire changer d’avis », a souligné la première autorité de l’UAC.

Mais avant cela, le Recteur a fait le récit des faits qui ont conduit à la décision d’invalidation de l’année académique. Le Recteur a fait remarquer que cette décision est la conséquence du mauvais comportement des apprenants qui ne respectent pas leur parole donnée. En effet, rappelle le recteur Sinsin, l’année dernière, alors que le règlement pédagogique de la FLASH l’interdisait, les étudiants avaient réclamé une session de rattrapage en arguant de n’être pas informés. Ainsi, après plusieurs semaines de perturbation, les enseignants, et ce, sur intervention du chef de l’Etat d’alors, ont accepté d’organiser pour la dernière fois la session de rattrapage au profit des étudiants.

Mais contre toute attente, les étudiants qui étaient de la rencontre l’année dernière avec le président de la république, sont revenus cette année qui est une année spéciale (sur la période allant du 15 mars au 31 décembre 2016) exiger une session de rattrapage. A la suite de ce revirement des étudiants, le recteur explique qu’il y a eu plusieurs tentatives pour les ramener à l’ordre, mais c’était peine perdue. Mieux, une proposition de rachat a été faite aux étudiants. Cette proposition, à en croire le Recteur, avait été acceptée par les étudiants qui se seraient même montrés reconnaissants car estimant être les seuls perdants dans la crise. « Mais lorsque les compositions ont été programmées, des individus sont venus perturber les compositions », a fait savoir Professeur Sinsin qui souligne que cela s’est produit à deux reprises. La seconde fois, souligne-t-il, les enseignants étaient présents et ont identifié formellement les fauteurs de trouble. Ce sont eux qui ont d’ailleurs été exclus.

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L’invalidation, la conséquence directe des mouvements

Dans son récit, le Recteur Brice Sinsin a clairement laissé entendre que la décision de l’invalidation de l’année académique 2015-2016 était la conséquence des mouvements de perturbation des étudiants. Selon ses dires, l’année académique 2015-2016 était spéciale et les apprenants étaient conscients de ce que toute perturbation conduirait directement à l’invalidation. Pour l’autorité, les étudiants ne devraient pas être surpris de la décision d’invalidation après avoir délibérément perturbé les examens, une « période sacrée » et fait perdre du temps à la faculté. Tout ceci, se passait courant le mois de juillet. « Je suppose, même s’ils revenaient à la raison, on aurait déjà perdu quasiment quatre mois dans l’année spéciale.  Alors pour finir cette année dans quel mois ? En mai », a indiqué le Recteur qui fait savoir que cela n’était pas possible.

Indiquons que tout au long de sa conférence de presse, Professeur Brice Sinsin s’est indigné du comportement des apprenants qui sans même avoir composé la première session s’avouent déjà vaincus. « Est-ce qu’on vient à l’université pour s’avouer déjà défaillant et commencer par réclamer une session de rattrapage ? », a interrogé le Recteur qui pense que les étudiants ne veulent pas étudier mais plutôt pour perturber les activités académiques.

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