Le verdict est tombé. Ahmad al-Faqi al-Mahdi reconnu coupable de destruction de la destruction des mausolées à Tombouctou a été condamné à 09 ans de prison à la Cour pénale internationale (Cpi). Le procès de ce Chef de brigade islamique des mœurs islamiques qui a lui-même reconnu les faits aura duré un peu plus d’un mois.
Son procès s’était ouvert le 22 août dernier. Le verdict de ce mardi était très attendu. Il s’agit d’un procès historique à la Haye où c’est la première fois qu’un djihadiste présumé est jugé. Au Mali, les autorités avaient émis le souhait d’avoir une « sanction exemplaire » pour ce crime qualifié de « grave » contre un lieu hautement historique comme Tombouctou, cette ville fondée à partie du Ve siècle par des tribus Touaregs et ayant été l’une des villes fortes d’Afrique jusqu’au XVe Siècle. Devant les juges de la Cpi, l’accusé Ahmad al-Faqi al-Mahdi a exprimé son grand regret pour le tort causé non seulement à son pays mais aussi au monde entier, les mausolées détruits faisant partie du patrimoine culturel mondial. Membre d’Ansar dine, il a affirmé avoir agi sous l’emprise de groupe djihadiste et demandé pardon aux peuples de Tombouctou. Sa défense a plaidé pour une peine légère estimant qu’il est « un homme honnête » qui a commis une faute en pensant bien agir. Contre l’accusé, le tribunal avait requis une peine allant de neuf à onze ans. La défense prenant acte, a indiqué qu’elle ne compte pas interjeter appel.
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